Une affaire judiciaire, et voilà encore notre pays, le Niger, sur la sellette! M. Hama Amadou a quitté le Niger, et il a décidé de faire une grande opération de »Com » depuis l’Europe où il tente de justifier sa situation inconfortable dans l’affaire dite des »bébés importés ». Les médias occidentaux sont bien servis. Ces derniers, qui raffolent de nouvelles croustillantes de crises en Afrique, n’en demandent pas mieux pour braquer les projecteurs de l’actualité sur notre pays.
Ainsi, tour à tour, Jeune Afrique, RFI, France 24, et autres médias se sont intéressés au »cas Niger ». Et les interviews et autres articles énoncés sur ton de scoop tendent toujours à démontrer la même chose: »rien ne va plus au Niger »!…
Sans vouloir faire un procès d’intention à l’encontre de nos confrères de la presse occidentale, force est de remarquer que ces derniers sont plus prompts à relayer les nouvelles qui participent à mal dépeindre nos pays, que celles qui les montrent sous leurs plus beaux jours. A-t-on assisté à des reportages et autres interviews axées sur les grandes réalisations actuellement en cours au Niger? A-t-on vu ces médias internationaux consacrer leur »Une », sinon leurs colonnes ou leurs antennes aux efforts de développement entrepris au Niger ou un quelconque pays d’Afrique? Très rarement!… En fait, tout se passe comme si l’Afrique qui intéresse, c’est celle des crises et de la désolation.
Et pour ça, on peut compter sur certains compatriotes prompts à leur fournir la matière. Il est proprement écœurant de voir qu’à chaque fois qu’ils se retrouvent en difficulté dans une affaire nigéro-nigérienne, c’est avec un enthousiasme déconcertant que les gens se ruent vers les médias extérieurs pour mettre notre cher pays au-devant de la chronique. Hélas, une telle façon de faire contribue plus à ternir l’image de notre cher pays qui a fort mieux à présenter à la face du monde.
C’est hélas, à cela que nous sommes en train d’assister, ces derniers jours, dans cette campagne orchestrée par M. Hama Amadou et qui, faute de régler son problème avec la justice, ne participe qu’à faire indexer le Niger, notre cher pays, comme un »pays à problèmes ». Foulant du pied la sagesse africaine qui recommande que le linge sale soit lavé en famille, M. Hama Amadou a plutôt préféré porter l’affaire de son ennui avec la justice sur la place publique à l’échelle planétaire. Et le jeu consiste à changer les rôles: le fautif devient la victime. Dans une diatribe indigeste, on prête aux plus hautes autorités des intentions criminelles, on dépeint la justice nigérienne comme une institution aux ordres et dénuée de toute crédibilité. Toutes choses qui concourent à ternir l’image de notre pays aux yeux de l’opinion internationale.
Fort, heureusement, ils sont nombreux les observateurs avisés qui, aux quatre coins du monde, ne se laissent plus abuser. Ils savent que le Niger est un pays qui gagne et où la démocratie est si bien enracinée qu’elle offre à tous et à chacun des gages réels de se défendre devant la loi, quelle qu’en soit la gravité de l’affaire.
Une fois de plus, préservons l’image de notre pays et de ses dirigeants contre toute action de sape, ayons foi en notre justice, et surtout, cessons de mettre en péril la paix sociale à laquelle aspire l’ensemble du peuple nigérien.