Message du ministre en charge de l’Environnement à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Protection de la Couche d’Ozone : "Protection de la couche d’ozone, la mission se poursuit", thème retenu
A l'instar de la communauté internationale, le Niger célèbre demain la Journée Internationale de la Protection de la Couche d'Ozone. Le thème retenu cette année pour commémorer l'événement, est ''Protection de la couche d'Ozone : la mission se poursuit''. A la veille de la célébration de cette journée, le ministre de l'Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, M. Adamou Chaifou a livré un message.
Dans son message, le ministre de l'Environnement de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, a rappelé que la couche stratosphérique de l'ozone est notre bouclier protecteur naturel contre les rayons ultraviolets B du soleil. Elle est quotidiennement menacée par des substances chimiques notamment les chlorofluorocarbones (CFC), le bromure de méthyle, les Halons et autres produits halogénés. M. Adamou Chaifou a ajouté que les CFC, communément appelés gaz fréons, sont libérés dans l'atmosphère de manière non intentionnelle ou lors des travaux de maintenance des équipements qui les contiennent. « Ils sont en grande partie utilisés au Niger dans des équipements de froid et de climatisation. Les CFC, les Halons et le bromure de méthyle, une fois libérés dans l'atmosphère, interagissent et se décomposent pour atteindre et nuire à la couche stratosphérique de l'ozone, qui protège l'humanité contre les rayonnements ultraviolets nocifs du soleil. Ces rayonnements ont des répercussions dangereuses sur la santé et l'environnement. Ils diminuent le système de défense immunitaire, causent des cancers de la peau, la cataracte des yeux, contribuent à la baisse de la production des denrées alimentaires et de la productivité des sols, et enfin dilatent ou dégradent la qualité des matériaux exposés au soleil » a dit le ministre.
Face à ce défi environnemental mondial, a poursuivi M. Adamou Chaifou, la communauté internationale a mis en place deux instruments juridiques qui régissent la protection de la couche stratosphérique de l'ozone à savoir la Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone et son Protocole de Montréal adoptés respectivement en mars 1985 et en septembre 1987. Il a ajouté que le Niger n'était pas resté en marge de cet élan de citoyenneté planétaire, puisqu'il a ratifié ces deux instruments le 9 octobre 1992 et par la suite tous les amendements. « Le Niger s'est engagé comme tous les pays en développement à l'élimination totale des CFC, qui sont couramment utilisés et consommés au Niger, avant le 1er janvier 2010» a-t-il indiqué. Evoquant le thème de cette année, le ministre a souligné qu'il a pour but de dynamiser les parties prenantes afin qu'elles accroissent leur effort en vue de relever les défis qui se posent. Ainsi, l'abandon progressif de ces substances nocives par des pays a aidé à protéger la couche d'ozone pour les générations actuelles et futures. Des actions mondiales ont contribué également de manière non négligeable aux efforts déployés pour faire face aux changements climatiques.
Selon le ministre, le Niger, en tant que Partie au Protocole de Montréal, a initié et mis en œuvre depuis 1997 successivement un plan de gestion de fluides frigorigènes et un plan de gestion d'élimination finale des frigorigènes, qui prévoient entre autres : le remplacement des CFC par des substances moins nocives pour l'ozone, la sensibilisation et l'information du public, la formation des techniciens de froid et des agents des douanes chargés du contrôle et la surveillance. « Ainsi, des établissements de formation comme le lycée professionnel Issa Béri de Niamey, le lycée technique de Maradi, le Centre de Formation Professionnelle et d'Apprentissage (CFPA) de Zinder, l'Ecole des Mines de l'Aïr d'Agadez et le ministère des enseignements techniques et professionnels ont bénéficié des équipements et des kits de formation des techniciens de froid et des électromécaniciens. Les représentations régionales du syndicat et des associations des frigoristes ont également bénéficié des kits de formation au profit de leur corporation. Cette dotation va se poursuivre à l'endroit des établissements de formation professionnelle et des organisations des frigoristes grâce à l'appui de nos partenaires techniques et financiers à savoir le PNUE, l'ONUDI et le Fonds multilatéral pour l'application du Protocole de Montréal» a dit M. Adamou Chaifou. Il a ajouté que le Niger est engagé auprès de la communauté internationale à accélérer le gel des hydrochlorofluorocarbones (HCFC), largement utilisés dans notre pays dans les systèmes de climatisation et de chambres froides. Il a souligné que son département ministériel a engagé le Niger sur le calendrier d'élimination accélérée des HCFC, tel qu'adopté par la Réunion des Parties au Protocole de Montréal. M. Adamou Chaifou a indiqué que malgré tous ces efforts, beaucoup reste à faire pour respecter les dispositions du Protocole de Montréal dans les pays en développement, qui font face aux défis de développement et de lutte contre la pauvreté. Le ministre a enfin lancé un appel appuyé à tous les Nigériens, aux organisations socioprofessionnelles, aux commerçants importateurs, et à la société civile à joindre leurs efforts à ceux du gouvernement pour préserver l'environnement global et le cadre de vie de nos populations.