La CEDEAO et l’USAID ont conclu jeudi 18 septembre 2014 à Abuja deux protocoles
d’accord d’un montant global de 23,6 millions de dollars destinés à renforcer
leur partenariat stratégique visant à promouvoir la stabilité régionale et
améliorer la compétitivité du commerce en Afrique de l’Ouest.
Les accords ont été signés lors d’une cérémonie tenue dans les locaux de la
Commission de la CEDEAO par le président de l’institution sous-régionale, Kadré
Désiré Ouédraogo, et le directeur de la Mission de l’USAID pour l’Afrique de
l’Ouest, Alex Deprez.
Du montant ainsi alloué, il sera prélevé 7,106 millions dollars pour appuyer les
efforts de promotion de la stabilité régionale, le reste devant renforcer le
programme mis en place par l’USAID en vue d’améliorer la compétitivité
commerciale de la région dans le cadre de son projet de Plateforme commerciale
vieux de huit ans.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, M. Duprez a insisté sur le
leadership de la CEDEAO tout en se réjouissant que l’USAID ait conclu une
coopération solide avec cette institution et les populations de l’Afrique de
l’Ouest et défini les modalités d’approfondir les excellentes relations entre
les deux entités.
A son tour, le président de la Commission de la CEDEAO a souligné l’excellence
des relations entre son institution et le gouvernement des Etats-Unis à travers
le bureau de l’USAID à Accra, au Ghana, relations que vient conforter la
signature de ces nouveaux accords visant à améliorer la compétitivité en Afrique
de l’Ouest.
Kadré Désiré Ouédraogo, qui a salué l’esprit d’ouverture et la sérénité ayant
caractérisé les débats entre les experts et délégués des deux institutions tout
au long de la journée, a loué les très utiles recommandations qui en sont issues
et destinées à renforcer les relations bilatérales et définir de nouveaux axes
de coopération.
En effet, la cérémonie de signature de ces protocoles est venue conclure une
réunion consultative entre la CEDEAO et l’USAID, ouverte plus tôt dans la
matinée par le vice-président de la Commission, Dr Toga Gayewea McIntosh, en
présence de l’ambassadeur des Etats-Unis au Nigéria et auprès de la CEDEAO,
James F. Entwistle.
Il s’agissait, au cours de cette rencontre de haut niveau, de consolider le
partenariat entre les deux institutions dans la mise en œuvre des programmes
régionaux, identifier de nouveaux axes de coopération et définir les voies et
moyens d’une meilleure coordination et d’un meilleur suivi du partenariat.
Elle a été suivie du lancement de la Plateforme commerciale et du Réseau des
partenaires africains, un instrument de l’USAID destiné à aider les exploitants
agricoles et les entreprises de l’Afrique de l’Ouest à améliorer leur
compétitivité, attirer des investissements et accroitre le volume de leurs
échanges sur les marchés régionaux et internationaux.
Ce projet d’un coût de 31 millions de dollars, devant être exécuté sur une
période de trois ans, est financé par l’USAID et devra s’appuyer sur les acquis
tirés d’expériences antérieures dans le domaine du commerce et de l’agro-industrie.
Il a été conçu dans l’optique de renforcer les chaines de valeur et les systèmes
d’information sur le marché, d’assurer un meilleur accès au financement et à
l’investissement pour les entreprises opérant dans ce secteur et aussi de créer
un environnement favorable au commerce et au transport.
Toutes ces mesures sont destinées à accroitre la valeur des échanges de
l’Afrique de l’Ouest aux niveaux régional et mondial, favoriser de nouveaux
investissements dans des entreprises ouest-africaines et créer des emplois.
Le projet de Plateforme commerciale est une nouvelle opportunité de
collaboration offerte à la CEDEAO et à l’USAID pour une action stratégique
commune destinée à stimuler le développement économique régional et améliorer
les conditions de vie à travers des alliances avec le privé dans les secteurs de
l’élevage, des céréales, de la noix de cajou, du karité, du miel, du textile et
du sésame.
Il est exécuté en collaboration avec un réseau de partenaires africains du
secteur privé régional et d’institutions publiques, y compris la CEDEAO et
l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).