Un nouveau syndicat dénommé Syndicat National des Agents des Medias Publics (SYNAMEP) vient de voir le jour. Il a tenu, hier matin, au Stade Général Seyni Kountché, sa toute première déclaration constitutive lue par Mme Fati Lankondé, membre du BEN provisoire, en présence du secrétaire général adjoint de la Confédération Générale des Syndicats Libres du Niger (CGSL-Niger), Elh Hamidou Seydou, ainsi que de plusieurs participants.
Dans cette déclaration, Mme Fati Lankondé a rappelé qu'aux périodes glorieuses qu'a connues en son temps l'unique syndicat des médias publics, le mouvement syndical était respecté et arrivait à faire aboutir la presque totalité des revendications de ses membres. De nos jours, poursuit-elle, les travailleurs des médias publics végètent dans une sorte de léthargie et d'incertitude dans la défense de leurs intérêts; ceci, a-t-elle dit, est aisément perceptible à travers le silence non justifié que certains n'hésitent pas à qualifier de silence complice.
Ce silence, insiste-t-elle, a perduré et a donné l'impression d'une faillite syndicale certaine. ''Face aux multiples défis existants et à ceux qui se profilent, nous sommes contraints de réviser notre situation, si nous voulons véritablement survivre'', a-t-elle indiqué avant d'affirmer que ''cette révision de notre situation ne peut être possible que par la mobilisation, la sensibilisation et la formation des travailleurs des médias publics''. Il s'agit, selon elle, de les amener à s'interroger sur les faits et sujets les concernant et y chercher les réponses; d'avoir des opinions et un jugement indépendants; de développer l'esprit de partage d'expériences et de tolérance; de développer l'esprit de solidarité, de cohésion sociale et de respect des valeurs démocratiques ; et enfin de permettre aux travailleurs d'élever leur conscience professionnelle afin contribuer, de façon responsable et dynamique, au rayonnement des entreprises de médias publics.
Mme Fati Lankondé a indiqué que le SYNAMEP est un cadre dans lequel les agents des médias publics vont assurément militer en toute liberté et en toute responsabilité, car a-t-elle poursuivi, ce nouveau syndicat est conscient de toutes les difficultés auxquelles ses agents sont assujettis.
Elle a précisé que dans la perspective de travailler en collaboration avec les autres structures syndicales sœurs, le SYNAMEP s'affilie provisoirement à la CGSL-Niger, en attendant la tenue de son congrès. Le nouveau syndicat mènera ainsi, dans une parfaite démocratie, ses actions conformément aux vœux tout à fait légitimes de ses militants.
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de la CGSL-Niger, Elhadji Hamidou Seydou, a loué et salué le courage des initiateurs de cette nouvelle structure syndicale de la presse. Cette structure précise-t-il, voit le jour dans un contexte multi-partisan et multi-syndical. C'est pourquoi, a-t-il estimé, l'émergence d'un nouveau syndicat est très difficile dans un secteur déjà occupé; mais, devait-il poursuivre, ''si une nouvelle dynamique de ce genre se crée, c'est pour prendre à bras-le-corps les vraies préoccupations de ses adhérents qui d'ailleurs, n'ont que trop souffert auparavant.
La CGSL-Niger, a-t-il promis, se donnera tous les moyens nécessaires pour la pérennisation de cette alliance, et surtout pour défendre, vaille que vaille, les intérêts et revendications légitimes du SYNAMEP. Longue vie au SYNAMEP.
