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Polémique autour de l’avion de Mahamadou Issoufou: faut-il voir un lien entre trafic de bébés et jet présidentiel ?
Publié le samedi 20 septembre 2014   |  Le pays


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© Présidence par DR
Visite d`amitié et de travail du président Mahamadou Issoufou au Gabon
Mardi 15 avril 2014. Gabon. Le président de la république, Issoufou Mahamadou a effectué une visite de 48h les 15 et 16 avril 2014. Photo : Le président de la république, Issoufou Mahamadou


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La polémique enfle autour de l’achat du nouvel avion présidentiel au Niger. En effet, des députés de l’opposition politique nigérienne ont annoncé avoir déposé une plainte contre X pour vol et détournement de deniers publics, dans le cadre de l’acquisition de ce nouvel avion. Ils estiment qu’il s’agit d’un avion d’occasion surfacturé à hauteur de 20 milliards de F CFA.

Le pouvoir a évité de se taire pour ne pas donner l’impression d’un aveu de culpabilité

Face aux éléments avancés comme preuve par les parlementaires de l’opposition, le pouvoir a illico presto réagi en donnant une pile de détails. En agissant ainsi, le pouvoir a voulu jouer à la transparence certes, mais il n’empêche que l’on peut s’interroger sur la nécessité d’une telle démarche. Ne dit-on pas que le diable se trouve dans les détails ? Le pouvoir aurait pu simplement laisser la Justice faire son travail. Car, comme le dit l’adage, qui se défend s’accuse. Toutefois, on peut croire que le pouvoir a évité de se taire pour ne pas donner l’impression d’un aveu de culpabilité. On comprend donc pourquoi le pouvoir nigérien a décidé de réagir. Vu sous cet angle, on peut dire que le jeu en valait la chandelle. Cette polémique intervient au moment où l’une des figures emblématiques de l’Opposition, le président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou, est en cavale. Faut-il voir un lien entre le trafic de bébés qui aura poussé l’ancien compagnon de Mahamadou Issoufou à prendre la poudre d’escampette pour échapper à la Justice de son pays, et l’achat du jet présidentiel? En tout cas, on a de bonnes raisons de le penser car en politique, tous les coups sont permis. En somme, une sorte de réponse du berger à la bergère. Et c’est justement cela d’ailleurs qui pourrait jeter un discrédit sur cette agitation des députés de l’Opposition. Car, derrière ce ramdam, pourrait bien se cacher une intention de nuire au pouvoir de Mahamadou Issoufou.

Le problème réside plus dans le manque de confiance entre gouvernés et gouvernants

Aphone depuis quelque temps, l’Opposition nigérienne qui a du mal à défendre avec des arguments solides son mentor Hama Amadou, pourrait bien se servir de cette affaire d’avion présidentiel pour donner la réplique au pouvoir. Et cette trouvaille de l’Opposition, si c’en est une, pourrait faire perdre des plumes au pouvoir en place, surtout si les arguments développés s’avèrent exacts. Acheter un avion d’occasion en surévaluant le prix, constitue évidemment un délit voire un crime économique. Cela dit, l’action des députés de l’Opposition dénote un souci de transparence et constitue en même temps un signe de vitalité démocratique. Le Niger, faut-il le rappeler, est certes le pays le plus pauvre au monde, mais il n’est pas le plus pauvre en activisme politique, surtout en matière de lutte contre les actes anti- démocratiques. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. C’est dire si le landernau politique nigérien est loin d’être un long fleuve tranquille, les acteurs politiques envoyant toujours des signaux forts. Si l’action des parlementaires de l’opposition s’inscrit donc dans le cadre de cette veille permanente sur la gestion des affaires publiques par ceux qui sont au plus haut sommet de l’Etat, c’est la démocratie qui gagne. Dans un pays si pauvre comme le Niger, une dépense publique de 20 milliards de F CFA peut effectivement donner des vertiges, surtout que l’on dit que cet avion a été acquis sur fonds propres. Mais, en réalité, le problème réside moins dans le prix de l’avion que dans le manque de confiance entre gouvernés et gouvernants comme c’est généralement le cas en Afrique. Une telle dépense ne peut passer comme une lettre à la poste.

Dabadi ZOUMBARA

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