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Briji Raffini : un premier ministre plutôt stagnant et même…trop statique !
Publié le lundi 22 septembre 2014   |  Le Nouveau Républicain


24è
© AFP par PIUS UTOMI EKPEI
24è Forum économique mondial pour l`Afrique à Abuja
Abuja, le 08 mai 2014.Le 24è Forum économique mondial est ouvert depuis ce matin dans les salles de l’Hôtel Transcorp Hilton. Photo: Brigi Rafini,Prémier ministre du Niger.


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L'homme que le président Issoufou Mahamadou annonçait comme étant le premier ministre qu'il nommera le jour même de son investiture était en son temps très attendu des nigériens. Puis, dans la soirée du 07 Avril 2011, le verdict ou choix du tout nouveau président tombe sur les écrans de la télévision nationale : M. Brijji Raffini est nommé premier ministre !

C'est aussi lui qui recevra les charges de proposer l'équipe gouvernementale au président de la République. Mais il convient de dire d'emblée que ce choix selon un élan d'assurance exprimé par le président de la République aura tout de même surpris plus d'un. Et pour cause : Briji n'est pas très connu dans les rangs du PNDSTarreya, parti présidentiel qu'il venait juste de rejoindre à la veille du premier tour des dernières élections générales. Et puis, il n'est pas de type Tarreya au regard de son tempérament plutôt très calme. A l'époque déjà, certaines langues s'étaient délectées volontairement : Elles affirment sans en avoir la preuve que Briji avait été imposé au Président Issoufou par…le guide de la révolution libyenne Mouammar El Kadhafi, lui-même de son vivant " grand soutien " de l'homme politique nigérien Issoufou Mahamadou. En fait, presque tout a été dit sur le compte de la nomination de Briji Raffini à son poste. Là, n'était pas notre problème nous autres. Nous l'attendions pour ainsi dire au tournant. Nous l'attendions à l'oeuvre et donc dans son rôle de…Premier ministre avant tout.

Bien que ses adeptes l'avaient décrit comme étant un administrateur de pure race avec un parcours élogieux (il a disentils occupé une fonction ministérielle, le poste d'administrateur de région, de secrétaire permanent du MNSD d'antan, de Maire dans la localité d'Iferou?ne et enfin de parlementaire…), nous avions pour notre part préféré jugé sur pièce. Et alors qu'avions-nous constaté ? Jusqu'à aujourd'hui Briji Raffini fait office d'un premier ministre beaucoup plus retranché dans son cabinet qu'un premier ministre présent dans l'action. Briji n'a jusque-là, jamais eu la moindre initiative de l'action politique. Il ne contente que de recevoir les ordres lorsqu'on lui en donne et s'emploie à les exécuter de manière diligente. De plus, il n'a rien d'un technocrate capable d'aller décrocher quelques avantages ou programmes auprès d'institutions monétaires internationales. Il se comporte juste comme un simple faire-valoir (selon l'expression haoussa " dJé ka Na yi ka) et donc ne prend pas le moindre risque. Briji est un petit malin, c'est sûr…..Il sait à quoi s'en tenir, ainsi que ses limites objectives. Pourquoi voudriez-vous alors qu'il se mette dans une position à risque ? Ce n'est assurément pas le genre de… Briji. Donnez-lui alors rendez-vous sur un autre terrain, celui de l'action gouvernementale alors ! Même à ce niveau, nous ne voyons pas quoi nous mettre sous la dent. Que de la figuration. Juste un relais ou alors prolongement de faits et gestes du président Issoufou Mahamadou….

Le tout pour dire que nous sommes véritablement déçus. Briji n'a rien d'un personnage étincelant. Il n'a pas aussi les compétences d'un vrai premier ministre puisqu'il ne fait que de la figuration. Et d'ailleurs, même les ministres en savent pour leur compte, eux qui ont régulièrement recours à un niveau plus élevé pour gérer nombre de dossiers urgents.

Toutes ces choses criardes par ailleurs auraient pu pourtant changé si Briji avait en son cabinet une cellule de communication digne de ce nom. En effet, rien ne peut bien fonctionner dans ce sens, les services actuels chargés de la communication de la primature étant dirigés par deux quidams aux compétences douteuses en la matière. Pour tout dire, le conseiller en communication et le fameux attaché de presse des services de la primature sont deux apprenti-sorciers issus des rangs de la presse privée locale. Aucun d'entre eux n'a les talents reconnus ou attendus d'un journaliste intrépide. Juste des hommes de réseaux et donc adeptes des couloirs et autres rues sinueuses….. Avec de tels farfelus comme communicateurs, Briji n'est-il pas jeté en pâture à l'opinion ?

Avec autant de tares, d'imperfections devrions-nous dire, l'heure n'a-t-elle pas sonnée pour que le Président Issoufou Mahamadou songe à mettre de son côté un premier ministre plus confiant, beaucoup plus entreprena nt et autrement plus… convainquant ?

Donner un coup de pouce à l'action gouvernementale ne serait pas de notre avis une mauvaise option. A suivre…..

Mato Mai Roumbou

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