Près d’un mois après le départ du Président de l’Assemblée nationale du pays, l’opinion nationale et internationale attend toujours le fameux mandat international que le pouvoir du Guri System avait menacé de lancer contre Hama Amadou dont la seconde épouse est arrêtée dans l’affaire dite des bébés importés. De la façon dont le pouvoir avait annoncé la possibilité de ce mandat d’arrêt international, personne n’a pensé qu’il se passerait autant de temps sans qu’il ne soit lancé, surtout que Hama Amadou se trouve en France, un pays dirigé par des «amis» socialistes pour les tenants du pouvoir du Guri System. Mieux, Hama Amadou lui-même a indiqué, dans plusieurs interviews qu’il a accordées à des médias français et étrangers qu’il attend vivement le lancement du mandat d’arrêt contre lui. Qu’attend donc le régime du Président Issoufou Mahamadou pour lancer ce mandat ? Les partisans du pouvoir répondent, sans convaincre, que la procédure est en cours et que tôt ou tard le mandat sera lancé contre Hama Amadou. Mais selon plusieurs analystes, il sera difficile pour le régime du Guri System de lancer ce mandat. Pour ces analystes, le tout n’est pas de lancer un mandat d’arrêt international, mais de réunir les éléments de preuve pouvant rendre crédible ce mandat.
Or, dans le cadre de l’affaire dite des bébés importés, dans laquelle Hama Amadou est poursuivi, nombreux sont les observateurs qui estiment qu’à l’heure actuelle il n’existe véritablement pas des preuves solides pour prouver la culpabilité des femmes présumées coupables de «supposition des bébés», à plus forte raison celles accusées de complicité. On rappelle que même lors de son point de presse pour justifier l’arrestation des femmes poursuivies, le Procureur de la République adjoint n’a parlé que des indices sur lesquels le parquet s’est basé sur enclencher la poursuite. A ce jour encore, les Nigériens attendent encore que leur soient brandies des preuves matérielles attestant que les bébés présumés importés du Nigeria ne sont pas avec leurs mères légitimes, c’est-àdire les femmes qui sont incarcérées depuis plusieurs semaines au camp pénal de Kollo, parmi lesquelles la seconde épouse du Président de l’Assemblée nationale Hama Amadou.