Il n’est pas encore officiellement déclaré Président par intérim de l’Assemblée nationale, du moment où la vacance du poste n’est toujours pas constatée près d’un mois après le départ du titulaire de ce poste, M. Hama Amadou. Mais le premier vice-président du parlement se croit déjà dans la robe de Président de l’Assemblée nationale. Et si éventuellement il venait à être déclaré Président intérimaire du parlement, M. Daouda Mamadou Marthé va certainement inscrire son «mandat» de quelques jours sous le signe du règlement des comptes à tous les partisans ou supposés tels de Hama Amadou.
Déjà qu’il n’est encore formellement déclaré comme le Président intérimaire de l’Assemblée nationale, M. Daouda Mamadou Marthé a engagé sa chasse contre les partisans de Hama Amadou. Il y a quelques jours, il a, coup sur coup, suspendu la Directrice financière et comptable (DFC), le Contrôleur financier et dissout la Cellule de Communication de l’Assemblée nationale. Conscient qu’il n’a sans doute aucune chance d’être élu comme le futur Président de l’Assemblée nationale, M. Daouda Mamadou Mathé veut sans doute déjà engager dès maintenant la purge contre les partisans de Hama pour pouvoir l’achever pendant la quinzaine de jours qu’il va assurer l’intérim de ce dernier, après que la vacance de la présidence de l’Assemblée sera constatée.
Dans un communiqué ridicule qu’il a fait lire sur les ondes d’une radio privée de la place, après qu’un acteur de la société civile ait vivement dénoncé sa façon de faire, le premier vice-président de l’Assemblée nationale a tenté de justifier ses rancuneuses décisions. Ainsi, s’agissant de la DFC, il a prétendu qu’il y a longtemps que de nombreux députés ont demandé son changement. Concernant le Contrôleur financier, Daouda Mamadou Marthé prétend qu’il n’a pas prêté serment au moment de sa prise de fonction. S’agissant de la Cellule de Communication, le premier vice-président de l’Assemblée prétend que ses membres ne le consultent pas depuis près d’un an, en sa qualité de coordonnateur de la communication parlementaire. Comme on le voit, aucune des raisons ici évoquées ne peut justifier les décisions graves et hâtives de M. Daouda Mamadou Marthé.
Concernant principalement la Cellule de Communication, des sources dignes de foi nous apprennent que le premier vice-président de l’Assemblée nationale ne l’a jamais supportée dans son cœur et n’a jamais entretenu des rapports civilisés avec ses membres qu’il a toujours considérés comme des simples militants du parti de Hama Amadou. Au lieu donc de raconter des contrevérités, M. Daouda Mamadou Marthé n’a qu’à assumer les décisions qu’il vient de prendre, tout en méditant sur cet adage qui dit qu’un jour on est chasseur et un jour on est la biche.
