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Facturations des marchés publics: Le guri, dieu des contraires
Publié le lundi 29 septembre 2014   |  tamtaminfo




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S’il est un domaine où les animateurs de la renaissance excellent, dé- ploient tous leurs génies, c’est bien dans le domaine de la facturation des marchés publics. D’ordinaire, dans le domaine, on parle plus de surfacturations. C’est ce que les tenants du pouvoir aujourd’hui ont dénoncé quand ils étaient à l’opposition. On se rappelle des LAPS, LOPS, les surfacturations du tapissier brocanteur, « Bouli gourgné ».

Au pouvoir, les opposants et dénonciateurs d’hier sont devenus les plus gros prédateurs des finances publiques. Dans ce domaine de la surfacturation, on mettra des siècles pour avoir un pouvoir qui mieux ou pire c’est selon que les animateurs de renaissance. Elle est tellement flagrante dans ce qui pompeusement appelé des investissements structurants. L’exemple des échangeurs est édifiant. Le premier a été fait pour plus de 15 milliards alors que le deuxième pont de Niamey a été fait sous la cinquième République pour 6 milliards. L’échangeur de la place des martyrs constitue le comble de la tricherie. Trois entreprises chinoises ont postulé pour la réalisation de l’ouvrage. Selon des sources dignes de foi, les propositions faites sont : 14, 16 et 26 milliards.
L’entreprise qui proposait les 14 milliards serait la plus qualifiée dans le domaine. Et c’est tout naturellement que le marché fut attribué sous réserve de caution bancaire. C’est en attendant cette caution que le marché aurait été retiré et réattribué au plus disant. L’entreprise qui proposait 26 mil- liards. Sans autre forme de procès. L’affaire de l’achat de l’avion présidentiel est le comble. L’ingéniosité des guristes réside dans l’usage de la sous facturation. Elle consiste à donner un marché au soumissionnaire le moins disant mais tout en sachant qu’à ce prix le mar- ché ne pourrait être exécuté. L’astuce c’est de favoriser les avenants. Cette pratique a, certes commencé avec la dernière transition militaire. Et quand on sait que cette transition a été noyautée par le PNDS, il est évident que tout ce qui se passe aujourd’hui constitue une suite logique. On se rappelle de l’attribution du marché de la route Bela – Gaya.
Une société de la place avait soumissionné pour environ 31 milliards. Le marché sera attribué au soumis- sionnaire qui proposait 26 milliards. Les techniciens ont fait remarquer qu’à ce prix le travail ne pourra être fait. Et naturellement les travaux furent bloqués à un moment. Il aura fallu des avenants. Et aujourd’hui cette route revient à plus de 32 milliards et elle n’est pas encore achevée. La route Madarounfa- frontière du Nigéria est dans ce cas. Les travaux traînent. Confié à un entreprise chinoise au lieu d’entreprise nigérienne, le Niger est dans l’obligation de faire des avenants la route Fillingué Tahoua est aussi dans ce cas. Sacré Guri. Il est comme Gongoloma Soké, le dieu des contraires, dans l’Etrange destin de Wangrin de Amadou Hampaté Ba.

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