« Il est demandé à tout huissier, ou agent de la force publique d’amener et de conduire à la maison d’arrêt de Niamey, le nommé Hama Amadou, né vers 1950 à Youri »
Voilà les termes du mandat d’arrêt National délivré par le doyen des juges le 26 Septembre 2014 contre Hama Amadou.
Alors que les lumanistes et autres jubilaient à la suite de la convocation de la session budgétaire de l’Assemblée nationale, le 7 octobre prochain par le président de l’institution (depuis son exil doré en Europe) et que des rumeurs de plus en plus persistantes faisaient état de son éventuel retour au bercail, le mandat national (pour le moment) délivré par le doyen des juges le 26 Septembre 2014 contre Hama Amadou, vient doucher l’ardeur des plus téméraires.
Il est clair maintenant que Hama Amadou (qui a une peur viscérale des prisons nigériennes) ne remettra pas pieds dans son pays de son plein gré. Plus que tout être humain, Hama Amadou aime la vie, la belle vie. La mort et la souffrance, c’est pour les autres. Il le clame haut et fort, « j’ai fui mon pays pour sauver ma peau ». Tel Usain Bolt (le recordman des 100et 200 m), Hama Amadou, celui là même qui a été affectueusement surnommé « karan zamani »(le chien moderne) par son mentor Tandja Mamadou, sait prendre ses jambes au cou. Et toujours à temps.
A Niamey, les juristes et autres « experts » en droit, continuent de se casser les cordes vocales pour légitimer les actes que pose depuis son exil européen, le président Hama Amadou. Pendant ce temps, la majorité présidentielle se déchire sur le choix du successeur de Hama Amadou à la tête de l’institution parlementaire.
Si beaucoup penchent vers le choix du député dissident du MNSD Nassara , Amadou Salifou pour respecter l’équilibre ethno régionaliste, d’aucuns avancent l’incompétence du personnage qui peut pas représenter dignement l’Assemblée Nationale. Il serait trop carrent et à la limite analphabète (malgré son parcours d’assureur). Mais coopter Amadou Salifou, serait à coup sûr s’assurer du contrôle total du MNSD Nassara ; car avec la manne des fonds politiques que la fonction va générer, Albadé Abouba, le chef de file des dissidents (et qui contrôle totalement les faits et gestes de Amadou Salifou), disposerait des moyens conséquents pour arracher le MNSD Nassara à Seyni Oumarou et continuer son œuvre de soutien à la Renaissance.
Néanmoins, le député Ben Omar et plusieurs autres ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont décidé de se battre jusqu’au bout pour la présidence de l’Assemblée Nationale. Les prochains jours risquent d’être mouvementés.
Sacré enfant terrible de Youri, même en fuite, il hante les nuits de la majorité.