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2ème journée de mobilisation contre la traite des personnes au Niger : ‘’Les autorités compétentes ne devront pas imposer ou laisser imposer le travail forcé ou obligatoire au profit de particuliers, de compagnies ou de personnes morales privées’’
Publié le jeudi 2 octobre 2014   |  Le Sahel


M.
© Autre presse par dr
M. Salissou Ada, ministre de l`Emploi, du Travail et de la Sécurité Sociale


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Dans le cadre de la deuxième édition de la Journée de mobilisation contre la traite des personnes au Niger, célébrée dimanche dernier dans notre pays, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, M. Salissou Ada, a prononcé un important discours suivi par une conférence publique radiotélévisée sur le thème de la «Problématique de l’exode des femmes et du travail forcé :

impact sur la scolarité et l’éducation des enfants » à l’auditorium Sani Bako de Niamey.
D’entrée de jeu, le ministre Salissou Ada a défini la traite des personnes comme « un crime organisé et souvent transnational qui viole les droits et détruit la vie d’innombrables personnes. Elle constitue l'un des crimes les plus odieux qui existent. On la décrit comme de l'esclavage moderne en raison des contraintes exercées sur les victimes pour en faire des mains d’œuvre. Ce crime dépouille ses victimes de leurs droits les plus élémentaires en l’occurrence la liberté et l’égalité ».
Parlant des victimes de ce crime, le ministre Salissou Ada a dit que « les victimes, généralement, des femmes et des enfants, sont privées de leur vie normale et sont forcées de fournir travail et services sexuels à travers une grande variété de pratiques coercitives, et ce, pour le bénéfice direct de ceux qui profitent d'elles. L'exploitation est souvent le fruit de l'intimidation, de l'usage de la force, de l'agression sexuelle, de la duperie et la menace à l’endroit des victimes et de leur famille. Aussi, il faut admettre que des milliers d’enfants de part le monde mais aussi au Niger sont soumis à des travaux forcés dans les sites d’exploitations d’or, dans les champs d’oignons, dans le cadre de la mendicité ou des travaux domestiques ».
Le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale a illustré son propos en rappelant que, «courant mois d’octobre 2013, des événements tragiques s’étaient produits dans le Nord du Niger occasionnant la mort de 92 personnes dont 52 enfants, 33 femmes et 7 hommes. Ces chiffres nous interpellent car ils montrent à quel point les enfants sont concernés par la traite et le trafic illicite de migrants. Dans la mobilité des adultes, les enfants sont utilisés comme main d’œuvre bon marché au profit des personnes qu’elles accompagnent ou leurs parents. Ils sont forcés et soumis à la mendicité et aux travaux domestiques devenant par la même occasion une source de revenu pour toute une chaine d’adultes. Ces activités lucratives les privent de leur droit à l’éducation en violation des engagements nationaux et internationaux auquel le Niger a souscrit ».
C’est pourquoi, selon le ministre Salissou Ada, « conformément à l’article 4 alinéa 1 de la Convention concernant le travail forcé ou obligatoire, les autorités compétentes ne devront pas imposer ou laisser imposer le travail forcé ou obligatoire au profit de particuliers, de compagnies ou de personnes morales privées ». «Au regard de la négation de la dignité humaine que constitue la traite des personnes, la Communauté Internationale a récemment institué judicieusement une Journée mondiale de la dignité des victimes de traite. Ainsi, à l’instar de la communauté internationale, le Niger compte instituer le 28 septembre comme journée nationale de mobilisation contre la traite des personnes », a indiqué le ministre Salissou Ada qui espère qu’au sortir de cette conférence, des pistes de réflexion au phénomène de la mobilité des femmes, du travail forcé des enfants seront trouvées sans qu’il soit porté atteinte à leur liberté d’aller et venir.
S’adressant « plus particulièrement au Programme d’Appui à la Justice et à l’Etat de Droit (PAJED II), à OXFAM, et à l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) », le ministre Salissou Ada leur a présenté ses plus vifs et sincères remerciements pour leur soutien à l’organisation de la deuxième édition de la Journée de mobilisation contre la traite des personnes au Niger. Ce discours a donc été suivi d’une conférence publique animée par quatre conférenciers dont les responsables du Travail au ministère de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale et de l’ONG EPAD-Niger. Une conférence publique qui a rassemblé de nombreux responsables d’Institutions de la République, de l’Administration, du corps diplomatique et des associations et ONG de développement et au cours de laquelle des échanges fructueux ont eu lieu entre conférenciers et participants sur le thème de la « Problématique de l’exode des femmes et du travail forcé : impacts sur la scolarité et l’éducation des enfants».

S.S. Manzo

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