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Clôture de la 2ème session ordinaire du Conseil Economique Social et Culturel (CESOC) : Plusieurs questions d’intérêt national, débattues
Publié le jeudi 2 octobre 2014   |  Le Sahel


S.E.M.
© Autre presse par dr
S.E.M. Moussa Moumouni Djermakoye, président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC)


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Les travaux de la 2ème session ordinaire du Conseil Economique Social et Culturel (CESOC) ont pris fin, aujourd'hui au Palais des congrès de Niamey. Durant deux semaines, les conseillers ont débattu de l'ensemble des points inscrits à l'ordre du jour ainsi que de nombreuses questions d'actualité qui constituent de réelles préoccupations nationales. La cérémonie de clôture a été présidée par M. Moussa Moumouni Djermakoye, président de ladite institution en présence des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement, des ambassadeurs et représentants des organisations internationales et agences de coopération, des chefs traditionnels et de plusieurs invités.
Dans son allocution, M. Moussa Moumouni Djermakoye a indiqué que la session a répondu à leurs attentes, celles de conduire désormais des débats approfondis et sans complaisance sur des thématiques d'intérêt national. «Je vous demande encore une fois de persévérer dans cette voie, celle d'une mystique du travail, de l'abnégation et de l'engagement. Que Dieu fasse que l'idéal d'unité et de paix que nourrissent les Nigériens se réalise dans l'épanouissement économique, social et culturel. Nous nous sommes tous déjà engagés pour y contribuer», a-t-il affirmé. Durant la session, les conseillers ont auditionné des membres de l'exécutif, ce qui leur a permis de mesurer à la fois la portée et la pertinence des stratégies et des actions. Pour le président du CESOC, cette méthode permet assurément de bien appréhender l'action des pouvoirs publics, d'œuvrer à la réalisation des objectifs de développement socio-économique du Niger.
En ce qui concerne les questions d'actualité, les discussions ont également porté sur la fièvre hémorragique à virus Ebola. Les Conseillers ont demandé d'être édifiés sur les mesures préventives prises à cet effet. Tout en notant qu'en général, l'amélioration de la santé des Nigériens est au cœur de la politique gouvernementale, le CESOC a exhorté les autorités sanitaires, en particulier pour le cas d'Ebola, à intensifier la sensibilisation des populations et à renforcer le dispositif de surveillance épidémiologique. Selon lui, les risques de propagation de cette grave maladie occupent les devants de la scène ouest-africaine, et le Niger doit de ce fait, unir ses forces à celles de la communauté internationale.

S'agissant de l'école nigérienne, le président Djermakoye a dit que, l'assurance leurs a été donnée par les autorités en charge de ce secteur, que des dispositions idoines sont prises pour rendre effective la rentrée scolaire notamment au plan des ressources humaines et matérielles, et à renforcer le cadre de concertation avec les partenaires de l'école. «Je pense qu'au-delà des quelques aléas conjoncturels d'une rentrée scolaire et universitaire, il s'agira plutôt de prendre résolument en charge toute la problématique de l'école. Il faudra par exemple s'attaquer au problème persistant de pléthore d'enseignants dans les centres urbains au détriment des zones rurales. Il faudra éviter cette forte propension à créer des établissements scolaires sans garantir la construction des classes et surtout sans assurer la disponibilité des enseignants. Il faudra nécessairement que notre politique éducative construise sa référence normative sur la morale, le civisme et le patriotisme. Il faudra que la fraude aux examens soit définitivement bannie des mœurs et sévèrement sanctionnée. Il faudra recadrer certaines stratégies », a-t-il ajouté.

Au cours de cette session, les conseillers ont également été informés par les Ministères en charge de l'économie rurale de certaines dispositions qui, aux yeux du CESOC, tardent à répondre aux attentes des opérateurs ruraux. Il s'agit notamment de la disparition progressive des couloirs de passage et des aires de pâturage, de l'amenuisement des espaces pastoraux dû à l'explosion démographique et au non-respect de la limite Nord des cultures, des conflits liés au ramassage et au stockage de la paille, du processus inachevé d'adoption des textes d'application de l'ordonnance relative au pastoralisme.
Dans le domaine culturel, les conseillers ont relevé certaines dérives pour lesquelles ils ont appelé de leurs vœux à la protection de toutes les valeurs ancestrales. Aussi, le CESOC salue-t-il les initiatives du Ministère de la Culture visant à créer un fonds national de la culture, la protection des créations artistiques, la création de centres de formation artistique et culturelle au profit des enfants déscolarisés. Sur un tout autre plan, «je relève avec satisfaction que le ministre des Sports a rassuré le Conseil que le Niger honorera ses engagements d'abriter à Niamey, l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations des moins de dix-sept (17) ans'' a indiqué le président du CESOC précisant que le ministre a été félicité pour l'heureuse initiative de créer un fonds national pour le financement du sport.
M. Moussa Moumouni Djermakoye a par ailleurs dit que, les communications et auditions leurs ont permis d'être davantage édifiés sur plusieurs problématiques de développement et sur les politiques publiques mises en œuvre dans notre pays. Selon lui, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l'Institut National de la Statistique les ont longuement entretenus sur l'indice de développement humain (IDH). «Nous avons tous noté le paradoxe qui existe entre le classement de notre pays et la progression soutenue de l'IDH depuis l'an 2000, notamment la baisse de la mortalité infantile, la progression de l'espérance de vie et la hausse du taux de croissance économique. Nous avons été invités à aller au-delà de cette cristallisation sur notre rang et à échanger sur les voies et moyens pour y remédier ; d'où la pertinence de mon appel pour un forum national sur la question », a-t-il indiqué.
Le président du CESOC a demandé à tous de ne pas considérer cet exercice comme l'aboutissement d'un débat rhétorique, mais plutôt comme une nécessaire remise en cause des idées reçues, des préjugés ou autres manifestations de résignation. Il a enfin formulé ses vœux les meilleurs de santé, de paix et de prospérité à tous les conseillers et au peuple nigérien à l'occasion de la fête de l'Aïd-EI-Kebir qui sera célébré dans quelques jours par la communauté musulmane.


Seini Seydou Zakaria

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