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Achat de l’avion présidentiel: Encore Massaoudou pour goupiller l’affaire
Publié le jeudi 2 octobre 2014   |  tamtaminfo


Hassoumi
© Autre presse par DR
Hassoumi Massaoudou,ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique


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La révélation a eu l’effet d’une bombe. Alors que le ministre de la Défense et certains députés de la majorité sont sortis pour affirmer péremptoirement que l’avion présidentiel, le Boeing 737-700 a été acheté sur fonds propres inscrit dans le budget de l’Etat, l’information révélée par notre confrère «Le Monde d’Aujourd’hui» selon laquelle l’acquisition de l’aéronef a pu, en réalité, se réaliser grâce à un prêt contracté auprès d’une société financière des Iles Caïmans lève un coin de voile sur une autre face cachée des animateurs du Guri système.

Ils ne sont pas seulement des gens qui veulent enterrer la démocratie parce qu’ils sont arrivés au pouvoir, ils ne disent pas aussi la vérité aux Nigériens qui les ont portés au pouvoir. Ils ne disent pas la vérité au peuple parce qu’ils ont mis en place des stratégies de détournement pour s’enrichir sur son dos. En moins de 4 ans de gestion du pouvoir, certains d’entre eux qui n’avaient pas grand-chose avant ont accumulé des fortunes immenses. Comme par enchantement. Mais cela n’est pas surprenant de leur part, ce sont des acteurs qui n’ont aucun sens de la gestion de l’Etat, ils sont parvenus au pouvoir par accident, et comme ils ne sont pas outillés pour bien gérer un pays, ils ont décidé d’exceller dans la mal-gouvernance.

Comme l’atteste l’achat de cet avion présidentiel de 24 places dont l’utilité reste à démontrer pour un pays comme le nôtre confronté à une insécurité alimentaire quasi- permanente. La polémique concernant l’acquisition de l’appareil a porté sur la destination initiale du fonds (21 milliards de francs CFA) qui était censé servir à l’achat d’équipements et de matériels militaires. L’opposition a estimé qu’il s’agit d’un détournement d’objectif et a décidé de porter plainte contre X dans le cadre de l’opération. Mais chemin faisant, les Nigériens apprennent que ledit fonds n’a pas servi à l’achat de l’avion qui s’est fait grâce à un prêt à un taux d’intérêt de 6%. Où sont passés alors les 21 milliards ? Mystère et boule de gomme. Comment peut-on endetter en catimini notre pays pour l’achat d’un avion alors qu’il a déjà un fonds national destiné à l’opération. Est-cela la bonne gouvernance pour le Guri système ?

Revenons maintenant à certains détails troublants. Initialement, notre confrère «Le Monde d’Aujourd’hui» a déclaré que la transaction d’achat a été effectuée par Seydou Sidibé, l’actuel directeur de cabinet du président Issoufou, mais vérification faite, il se trouve que c’est le ministre de l’In- térieur, Massaoudou Hassoumi, qui a mené la transaction, à l’époque où il dirigeait le cabinet présidentiel. C’était avant la composition du gou- vernement de large ouverture, en août 2013. Et apparemment, comme dans le cadre des fameuses minutes de discussions avec les grands pa- trons d’Areva, l’affaire a été goupillée à la présidence, dans le dos du gou- vernement qui est mis devant le fait accompli et qui s’agite aujourd’hui pour vouloir montrer la pertinence la légalité de l’opération. La preuve, dans l’entretien qu’il a accordé il n’y a pas longtemps au groupe RTT, le ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, a laissé clairement entendre qu’il n’a pas été associé à la démarche.

Une révélation qui vaut son pesant d’or évidemment. Comme dans les minutes de discussions où Massaoudou est parti seul sceller la gestion de notre uranium par le groupe Areva alors qu’il y a le ministre d’Etat en charge des Mines dont c’est la mission, c’est encore Massaoudou qui va engager le pays dans un prêt colossal pour acheter l’avion présidentiel. Le ministre de la Défense qui assure la tutelle de la gestion de l’avion n’a pas été associé encore moins celui des Transports dont c’est la mission aussi. La conclusion qu’on peut tirer de ces constats, c’est que lorsqu’il s’agit de grosses affaires avec des retombées financières, le président Issoufou n’associait pas apparemment le gouvernement dans l’opération en dépit du fait que nous soyons dans un système semi-présidentiel. Non, il confiait la mission à son directeur de cabinet pour aller conclure le marché au nom du pays. Comme ça, il n’y aura pas à partager les retombées avec beaucoup de monde. Tant pis si le pays est grugé.

L’on a vu les résultats avec les fameuses minutes de discussions qui étaient censées permettre au Niger de tirer son épingle du jeu. En lieu et place de ce qui était attendu, c’est le report aux calendes grecques de la mise en production du gisement d’Imouraren par Areva que le Niger a récolté, avec à la clef la mise en chômage de plusieurs centaines de Nigériens. C’est la renonciation à ses taxes et impôts pour une durée indéterminée qu’il a obtenue. C’est ça les minutes de discussions. On attend maintenant de voir les conséquences de l’achat sur prêt de l’avion présidentiel par Massaoudou. C’est ça la bonne gestion des affaires de l’Etat sous l’ère Guri : l’enrichissement illicite et outrance des acteurs qui l’animent

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