Lutte contre la fraude et le trafic en milieu fluvial au Niger : La France apporte son expertise à la Gendarmerie nigérienne #aNiamey

Société

Lutte contre la fraude et le trafic en milieu fluvial au Niger : La France apporte son expertise à la Gendarmerie nigérienne

Publié le vendredi 3 octobre 2014 | Le Sahel

© Autre presse par DR
Lutte contre la fraude et le trafic en milieu fluvial au Niger : La France apporte son expertise à la Gendarmerie nigérienne

Vos outils

REAGISSEZ

Treize (13) gendarmes et deux (2) douaniers nigériens venus des brigades de Niamey, Tillabéri et Gaya, ont suivi à Niamey une formation de renforcement de capacités dans les domaines de la conduite, de la maintenance d'une vedette rapide, ainsi qu'en intervention, pour contrôler le fleuve Niger sur l'ensemble du territoire national.

Durant trois semaines, ces treize agents de la Gendarmerie et deux de la Douane ont été initiés à piloter et maitriser un équipage lors d'un contrôle inopiné.

A la fin de la formation, une séance de démonstration a été effectuée sur le fleuve Niger à la Brigade Fluviale de Niamey, en présence du Colonel Souley Abdou, Commandant de la Gendarmerie Mobile de Niamey, du Commandant Nassirou Abdou, Commandant du Groupement de la Gendarmerie de Niamey et du Capitaine Moussa Dambadji, Commandant de la Compagnie de la Gendarmerie de Niamey.

Cette formation de renforcement de capacités entre dans le cadre de la coopération entre le Niger et la France. Elle a été conduite par l'Adjudant Gostin du Peloton de Sûreté Maritime et Portuaire de Marseille, et M. Maire, Gendarme du Centre de Formation de Toulon.
Il faut souligner que ce renforcement des capacités est nécessaire dans un contexte où la situation sécuritaire mérite une attention particulière dans ce pays. En effet, le fleuve Niger est le troisième plus grand cours d'eau d'Afrique. Il constitue une voie naturelle de communication entre la Guinée, le Mali, le Niger, le Bénin et le Nigéria. Il peut être également un vecteur important pour la contrebande de marchandises licites et illicites, surtout reliant Niamey à deux zones sensibles, à savoir le Gao (Mali) et le Nigéria.

Avec l'insécurité au Nigéria, si les voies fluviales ne sont pas très bien surveillées, elles peuvent représenter un véritable enjeu sécuritaire avec le Boko Haram, au même titre que la voie terrestre.

Après une belle démonstration des stagiaires, l'adjudant Gostin a indiqué qu'au terme de cette formation, les participants ont été très biens outillés pour mener à bien leurs missions. ''Ces gendarmes ont été formés pour effectuer un contrôle et verrouiller les accès par les voies navigables, afin d'interdire tout trafic illicite sur le fleuve, et éventuellement un chemin pour les terroristes avec les conditions géopolitiques actuelles'', a-t-déclaré.

A travers les formations répétitives, on peut dire aujourd'hui que les agents contrôlent et maitrisent la contrebande et l'insécurité qui sont devenues des phénomènes transfrontaliers nécessitant une conjugaison des efforts.

Il faut enfin souligner que ce volet ''renforcement de capacités'' comprend les techniques de ciblage pour le contrôle, l'interception, la course-poursuite, l'accostage et la fouille d'une embarcation, ainsi que la maîtrise des règles de sécurité pendant les interventions.
Les stagiaires sont tous certifiés, avec brio, sans aucune complaisance, a conclu l'Adjudant Gostin.

Seini Seydou Zakaria

Commentaires