Au total 1.180 employés d'une vingtaine d'entreprises de sous-traitance auprès des filiales du groupe nucléaire français Areva à savoir la SOMAÏR, la COMINAK et Imouraren, ont été licenciés depuis la signature du contrat, le 26 mai dernier à Niamey, avec le Niger, pour des raisons économiques, apprend-on jeudi à Niamey.
En rappel, le Niger avait signé, le 26 mai dernier à Niamey, après plus de 5 mois d'intenses négociations, un nouveau contrat d'exploitation de l'uranium nigérien avec le groupe nucléaire français Areva qui exploite depuis près de 50 ans les gisements d'uranium d'Arlit, dans la région d'Agadez (extrême nord).
Aux termes de cet accord de partenariat stratégique, avec notamment la mise en vigueur des dispositions fiscales du code minier de 2006, le Niger et Areva devraient proposer aux Conseils d'administration des deux sociétés (Somaïr et Cominak) des directeurs généraux de nationalité nigérienne en 2014 et 2016, respectivement.
S'agissant du gisement d'uranium d'Imouraren, 5.000 tonnes par an, "son exploitation dépendra de l'amélioration des conditions du marché international", ont convenu les deux parties.
Depuis la signature de ce contrat, selon M. Hassane Manzo Mamane Bohari, inspecteur de travail à Arlit, intervenant jeudi sur la radio privée Anfani, un certain nombre de mesures drastiques ont été prises par ces entreprises à l'encontre de leurs partenaires qu'elles justifient par la chute du coût de l'uranium sur le marché international.
Les entreprises de sous-traitance auprès des grosses compagnies d'Areva sont les premières à subir les effets de cette situation.
Entre autres conséquences, 1.180 agents au niveau de 21 entreprises ont été licenciés ; quant au personnel de la mine d'Immouraren dont le démarrage est rejeté aux calendes grecques, il attend toujours de savoir le sort qui lui sera réservé.
Toutefois, a précisé M. Manzo, les personnels de la Cominak et de la Somair ne sont pas concernés par ces mesures.
Le Niger, 4ème producteur mondial d'uranium, 2ème fournisseur du groupe nucléaire français Areva, est, paradoxalement, de nos jours, l'Etat le plus pauvre du monde.
Les bénéfices tirés de l'exploitation de l'uranium ne contribuent jusque-là qu'à hauteur de 5% au budget général du pays, selon les statistiques officielles.