Niamey - Le gouvernement du Niger a annoncé samedi soir qu’un "deuil national de trois jours" sera observé "à compter de dimanche" à la mémoire des neuf soldats nigériens de la mission des Nations unies tués vendredi dans le nord du Mali.
"En leur mémoire, un deuil national de trois jours sera observé à compter du dimanche 5 octobre 2014 et tous les drapeaux seront conséquemment mis en berne", déclare un communiqué du conseil des ministres lu à la télévision d’Etat.
"Le Niger sera debout aux côtés du peuple frère du Mali", indique le communiqué.
Les neuf soldats nigériens ont péri dans l’attaque la plus meurtrière contre les troupes de la Minusma depuis son déploiement en 2013 dans le nord de ce pays, toujours instable malgré une intervention armée internationale.
"Trois véhicules" de l’armée nigérienne ont également été "détruits à l’arme lourde" lors d’une "embuscade tendue par une trentaine d’hommes armés", souligne le communiqué.
"L’engagement des soldats nigériens au Mali vise des principes (...) le Niger sera debout aux côtés du peuple frère du Mali", martèle le communiqué.
Selon une source militaire nigérienne jointe à Niamey, l’attaque, visant "une patrouille de ravitaillement d’un contingent de l’armée nigérienne", a été lancée "par des hommes circulant à moto".
D’après un officier nigérien de la Minusma, il s’agit d’une "embuscade tendue par les islamistes du Mujao" (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest).
Le Mujao, lié à Al-Qaïda, fait partie des groupes jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali pendant près d’un an, entre 2012 et 2013. Ils en ont ensuite été chassés, pour la plupart, par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France et toujours en cours.
L’armée malienne et la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) poursuivaient samedi leurs recherches pour retrouver les auteurs de l’attaque.