NIAMEY - Le gouvernement nigérien, réuni samedi en conseil des ministres sous la présidence du chef de l'Etat Issoufou Mahamadou, a décrété un deuil national de trois jours, suite à la mort de ses neuf militaires tombés dans une embuscade dans le nord du Mali vendredi.
"En leurs mémoires, un deuil national de trois jours sera observé à partir du dimanche 5 octobre et tous les drapeaux seront conséquemment mis en berne", indique un communiqué du gouvernement.
"L'engagement de nos forces armées vise à défendre des principes et tant que ceux-ci seront menacés, le Niger sera debout aux cotés du peuples frère du Mali", dit le communiqué, ajoutant que cette "lâche attaque" ne fait que renforcer la détermination du gouvernement nigérien et des forces de défense et de sécurité nigériennes.
Le gouvernement du Niger a aussi demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies de mettre de manière pratique, le mandat de la Mission multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sous la plénitude du chapitre VII de la Charte des Nations Unies. "C'est le gage de la réussite de la MINUSMA, eu égard à la particularité du contexte malien", souligne le communiqué du gouvernement nigérien.
Le chapitre VII de la Charte des Nations Unies traite des conditions de l'action du Conseil de sécurité "en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'actes d'agression". Il définit les conditions du recours à la force par les Nations Unies et confie au seul Conseil de sécurité l'autorité de sa mise en application.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou a déclaré le même jour que l'attaque de vendredi "ne doit pas entamer la détermination du Niger à poursuivre le combat contre le terrorisme", déclarant que son pays va "continuer à rester au Mali pour soutenir cette cause noble".
Neuf militaires du bataillon nigérien déployé au Mali dans le cadre de la MINUSMA ont été tués vendredi dans une embuscade tendue par des éléments terroristes non identifiés, à 80 km de Ménaka, dans la région de Gao, alors qu'ils partaient pour une mission de ravitaillement à Ansongo.
Depuis le mois d'août, un deuxième contingent nigérien, composé d'environ 850 militaires, est déployé dans le nord malien.
Le Niger et le Mali partagent une frontière de plus de 800 km.
.jpg)
