NIAMEY- Le ministre des Finances du Niger, M. Gilles Baillet, a présenté, mardi devant le Parlement, le projet de loi des finances déterminant le budget général de l’Etat du Niger pour l’année 2015. Cet acte préalable en début de chaque session budgétaire permet au ministre des Finances d’expliquer aux députés le contexte économique, les orientations et les grandes lignes du projet du budget général de l’Etat.
Après avoir brossé le contexte économique et social mondial mais aussi nigérien ainsi que les principaux résultats macroéconomiques et fait part aux députés de l’exécution à mi-parcours du budget 2014, le ministre des Finances a indiqué que les ressources du budget général de l’Etat du Niger pour l’exercice 2015 arrêté par le Gouvernement dans son projet de loi s’élèvent, équilibrées en recettes et en dépenses, à la somme de 1.707 milliards 140 millions 557 milles 706 FCFA contre 1.676 milliards 890 millions 138 milles 689 FCFA, soit une hausse de 30 milliards 250 millions 419 milles 017 FCFA en valeur absolue correspondant à 1,80% en valeur relative.
Dans ces ressources prévisionnelles, la part des recettes internes est évaluée à 1013, 95 milliards dont 918,99 milliards de recettes fiscales. Quant aux ressources extérieures attendues pour ce projet de budget 2015, elles sont évaluées à un montant de 693,19 milliards de FCFA soit 40,61% des prévisions budgétaires totales.
Parlant des hypothèses de politique économique et des principales orientations du Budget 2015, le ministre Gilles Baillet a indiqué que « la politique économique du Gouvernement pour l’année 2015 vise à assurer la stabilité macroéconomique et à consolider une dynamique de croissance forte et soutenue, créatrice d’emplois. Cette politique s’appuie sur une mise en cohérence des allocations budgétaires avec les objectifs du Plan de Développement Économique et Social 2012-2015 mis en œuvre par les autorités, lui-même bâti sur le Programme de Renaissance et la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement ».
Quant aux prévisions macroéconomiques pour l’année 2015, le ministre Gilles Baillet a indiqué qu’elles « reposent sur les hypothèses de politique économique suivantes : la poursuite de la consolidation de la paix et du climat sécuritaire ; la poursuite du programme économique et financier et la mise en œuvre des réformes des finances publiques et du secteur financier visant la consolidation du cadre macroéconomique ; l’exécution normale du PDES à travers la poursuite de la mise en œuvre de l’initiative 3N et notamment celle des grands chantiers tels que le projet de la boucle ferroviaire, la cimenterie de Kao, le barrage de Kandadji, la construction d’abattoirs modernes, la centrale électrique et thermique de Goroubanda et l’exploitation du gisement de charbon de Salkadamna ainsi que la réalisation d’importantes infrastructures routières et celles prévues dans les secteurs sociaux ».
Quant à l’analyse des dépenses pour l’année budgétaire 2015, le ministre des Finances a indiqué que « ce budget, qui se caractérise par son réalisme, répond aux préoccupations des populations et ambitionne d’améliorer leur niveau de vie à travers des allocations budgétaires conséquentes aux secteurs prioritaires, notamment : la sécurité des biens et des personnes ; l’hydraulique urbaine, villageoise et pastorale ; les 3N, dont la sécurité alimentaire ; les infrastructures et l’énergie, l’éducation et la santé.