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Editorial : Une somme d’acquis à capitaliser
Publié le vendredi 10 octobre 2014   |  Le Sahel




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La rentrée scolaire 2014-2015 s’est déroulée cette année sous le signe des investissements. Investissements tous azimuts de l’Etat en fournitures et matériels scolaires. Investissements de l’Etat en infrastructures scolaires, et aussi investissements dans les hommes chargés d’animer le secteur éducatif.

Ces efforts considérables consentis par le gouvernement, à travers ces investissements, qui se chiffrent à plusieurs dizaines de milliards de FCFA, témoignent, s’il en est besoin, de la ferme volonté du Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, d’offrir une éducation gratuite de qualité à toutes les filles et garçons de ce pays jusqu’à l’âge de 16 ans. Aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire national, et dans toutes les écoles publiques, chaque élève dispose d’un kit constitué de cahiers, gomme, crayon, etc., bref de tout le nécessaire permettant de couvrir toute l’année scolaire. Rien qu’au niveau du primaire, 1.601 tonnes de fournitures scolaires et de matériels didactiques pour un coût global de 6.487.506.030FCFA et quelque 972.972 manuels et 18 222 guides du maître, pour un montant de 561 millions de francs CFA, ont été mobilisés et distribués.
Ces efforts sont encore plus remarquables dans le domaine de la mise en place des infrastructures scolaires avec la construction de milliers de classes en matériaux définitifs. Par exemple, au niveau du secteur primaire, on notera l’équipement et la réception de 5.759 salles de classes, tandis que 1.445 autres classes sont en construction. Mieux, le gouvernement a débloqué près de 400 millions de FCFA pour la réhabilitation d’autres classes et la confection des tables-bancs. Pour le niveau secondaire, on citera le lancement de la construction et l'équipement de 1.810 classes pour l'année 2014.
S’ajoute également la création de plusieurs établissements à tous les niveaux du système éducatif, dont notamment quatre nouvelles universités en région. Ces mêmes efforts ont été observés dans le secteur de la formation professionnelle et technique avec la création des lycées de formation spécialisée à Doutchi, Téra et Diffa.
On n’oubliera pas de saluer la création de trois nouvelles écoles normales, un investissement qui apportera un grand plus dans la formation du corps enseignant, donc à l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans nos écoles. C’est dans cette optique que 936 enseignants contractuels et 368 encadreurs ont bénéficié d’une formation continue en didactique de l’enseignement. Sur le plan du renforcement des ressources humaines, après l’intégration à la Fonction Publique de 4.230 contractuels au titre de l’année 2013, le recrutement de 4.220 autres vient d’être lancé pour l’année 2014. Egalement, 4.500 élèves maitres sortis des ENI ont été recrutés en tant que contractuels.
Cette politique éducative du gouvernement orientée sur l’afflux les investissements massifs en faveur de l’école ne vise ni plus ni moins que le développement des facultés de chaque Nigérien afin de créer en lui les conditions intellectuelles idoines pour le développement du pays. Un pays comme le nôtre ne peut se développer et atteindre les objectifs du millénaire sans une éducation de qualité et sans une conscientisation des acteurs du secteur.
Et c’est d’ailleurs dans cette optique que cette année la rentrée scolaire a été placée sous le thème du Civisme et de la Citoyenneté. Le civisme, c’est d’abord et avant tout, le respect, l'attachement et le dévouement du citoyen pour son pays ou pour la collectivité dans laquelle il vit. Plus généralement, le civisme est le dévouement pour l'intérêt public, pour la "chose publique". Des notions qui sont en voie de déperdition dans notre pays. Il convient donc, sans tarder, de replacer le civisme qui nécessite une "conscience politique" et implique la connaissance de ses droits en tant que citoyen ainsi que de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité, dans notre comportement quotidien.
Dans notre pays renaissant, ‘’Etre citoyen, c’est avant tout respecter et défendre notre loi fondamentale qui détermine tous nos droits, nos devoirs et ceux de l’Etat’’. L’école d’aujourd’hui, plus que celle d’hier, doit éduquer nos enfants au respect des lois, de la chose publique, aux droits des autres. C’est dans le milieu scolaire, entre autres, que la culture du civisme en vue d’une citoyenneté responsable doit être développée et soutenue par tous. Un bon citoyen est celui qui se respecte lui-même, qui respecte les autres citoyens ainsi que leurs droits et libertés, la loi, l’autorité de l’Etat, les institutions républicaines et les biens publics. Bref, le citoyen modèle, c’est celui-là qui brille par son comportement civique, digne et responsable. Pour ça, il incombe aux parents d’élèves de jouer aussi, et pleinement, leur rôle d’éducateurs, sachant que l’école de la vertu et de la morale commence d’abord à la maison.
Dans ce Niger en construction, la bonne citoyenneté doit être le moteur du civisme qui lui, demeure une valeur sûre à promouvoir à travers l’éducation ou la formation. Il s’agit de forger une conscience citoyenne et responsable qui s’exprime à travers les actions ou les comportements individuels ou collectifs en faveur de l’intérêt général et de la chose publique. Les violences inouïes observées l’année dernière dans le milieu scolaire, avec la destruction des biens publics et privés, les grèves intempestives des différents syndicats du secteur de l’éducation, doivent être des lointains souvenirs. Le milieu scolaire doit promouvoir des valeurs qui assureront la pérennité de l’Etat de droit aux générations futures. Il appartient donc à tous les citoyens nigériens de changer de regard vis-à-vis de notre Ecole en se posant deux questions: ‘’Quelle est ma part de responsabilité dans le malaise du système éducatif nigérien?’’. ‘’Que faire individuellement et collectivement pour aider à améliorer le système éducatif de notre pays?’’. D’ores et déjà, on peut se réjouir des efforts entrepris sur le plan du dialogue social en direction des partenaires sociaux du secteur de l’éducation en vue de créer avec eux un cadre d’entente durable, gage d’une année scolaire apaisée et réussie.



Mahamadou Adamou (mahamadou.yaks@yahoo.fr)

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