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Bilan des activités du CFPM au cours du premier semestre 2013 : Plusieurs initiatives prises dans le sens de la valorisation de la musique traditionnelle nigérienne
Publié le jeudi 4 juillet 2013   |  Le Sahel


Bilan
© Autre presse par DR
Bilan des activités du CFPM au cours du premier semestre 2013


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Dans le cadre des missions du Centre de Formation et de Promotion Musicale (CFPM-El Hadj Taya de Niamey), les responsables dudit centre ont programmé et organisé plusieurs activités au cours du premier semestre de l'année 2013. Ces activités ont été réalisées soit avec l'appui financier de certains pays amis ou sur fonds propres du CFPM.
Parmi les activités programmées, figure la réhabilitation du musée des instruments traditionnels dudit centre. Le Directeur du CFPM-El Hadj Taya, M. Moussa Garba, a indiqué à ce sujet, qu'auparavant, les instruments traditionnels étaient classés par famille. Ainsi, a-t-il expliqué, il y a entre autres, les groupes des membranophones, c'est-à-dire les instruments à base de cuir, les cordophones ou les instruments à base de cordes, et les idiophones ou instruments pour lesquels on n'a pas besoin d'être initié pour en jouer, etc. Selon le Directeur du CFPM, cette réhabilitation, qui a coûté dix-neuf (19) millions de francs CFA et financée par la Coopération Espagnole, a amené un changement dans la disposition de ces instruments, car ils sont maintenant classés par groupe ethnique.

Le centre a ensuite réalisé une activité relative à la nuit des ethnies organisée et cofinancée par les coopérations allemande et espagnole. Mais, d'après le Directeur du CFPM-El Hadj Taya de Niamey, sur les dix (10 nuits), ils n'ont pu organiser que deux (2), à savoir celle de la musique nomade et la nuit de la musique djerma. Ces activités ont par la suite été suspendues à cause de l'insécurité constatée dans la ville de Niamey, étant entendu que la grande partie du public intéressé par ce genre d'activités culturelles est constituée d'expatriés. Ceci explique pourquoi il a été décidé de reporter l'organisation des autres nuits à plus tard.
Le CFPM a aussi organisé une formation en instruments traditionnels pour permettre aux artistes d'animer et de capter l'attention du public tout en l'amenant à aimer la musique jouée. Cette activité a été organisée avec l'appui financier de la Coopération Espagnole. Une autre activité intitulée éveil musical a été organisée à l'intention des élèves des écoles primaires des classes de CE2 et CM1 avec la collaboration des inspections primaires dont les écoles relèvent. Cette activité, souligne M. Moussa Garba, a été financée par la Coopération Espagnole.
Le Centre de Formation et de Promotion Musicale (CFPM-El Hadj Taya), de par sa fonction, a aussi initié une formation de formateurs et c'est ainsi que dix (10) professeurs de musique dudit centre ont été initiés aux techniques de la pédagogie de l'enseignement musical. Pour le Directeur, cette formation financée par la Coopération Espagnole, consistait à faire maîtriser aux enseignants de musique la pédagogie afin d'amener un débutant apprenant la musique à s'y intéressé beaucoup.
Toujours dans le cadre de la formation, deux (2) ateliers ont été organisés à l'intention des musiciens traditionnels et financés sur fonds propre du CFPM. Cette année également, devait indiquer M. Moussa Garba, ledit centre a formé sept (7) élèves en instruments modernes dont deux (2) en piano, trois (3) en guitare et un élève en instrument à vent à savoir la trompette tandis que dans le domaine de la musique traditionnelle, un autre élève a été formé en « molo » ou guitare traditionnelle. Pour renforcer la promotion et la préservation des instruments traditionnels, devait-il expliquer, trois (3) instruments de musique ont été acquis grâce à la Coopération Espagnole ; ce sont : le « gunda » un instrument à percussion utilisé lors des manifestations populaires en région manga qui a été acquis à 150.000 F CFA ; un instrument à percussion « gourmantché » dénommé « gambari » acheté à 50.000 F CFA et enfin, un troisième instrument traditionnel de la région de Dogondoutchi dénommé « guidga » acheté aussi à 50.000 F CFA.
Le Directeur du CFPM- El Hadj Taya a précisé que dans le cadre de la réhabilitation des danses traditionnelles du Niger, un atelier de danses traditionnelles a été organisé durant une semaine à l'intention de seize (16) jeunes filles et garçons dont deux (2) par région qui ont été accompagnés par de talentueux musiciens venus de l'intérieur et de Niamey. Cette activité a été financée aussi par la Coopération Espagnole.
Il faut noter que deux (2) groupes et un soliste traditionnels ont animé la cérémonie de réception du pavillon du musée des instruments traditionnels du CFPM qui a été réfectionné. Il s'agit de l'artiste Aragouza « maï babba gabba » de Filingué, du groupe « makou-makou » et enfin d'un artiste de la région de Téra qui a inventé son propre instrument dont il est l'unique détenteur et joueur sur toute l'étendue du territoire du Niger.
Selon le Directeur du CFPM-El Hadj Taya, le centre a été doté cette année d'un studio numérique d'enregistrement par la Coopération Française, don qui est destiné à aider les artistes les moins nantis à enregistrer leurs œuvres monnayant une somme symbolique avant d'ajouter que d'ores et déjà, des techniciens sont en formation au CFPM. Cette formation est assurée par un ingénieur de son espagnol et financée toujours par la Coopération Espagnole. Au cours même de cette formation, sera lancé l'enregistrement des œuvres de quelques groupes dont celui de Abba Karia de N'guigmi, Zabéya Housseï de Tahoua, l'orchestre « Batou Béri » de Ali Maliki, un guitariste touarègue du département d'Abala (Filingué), etc.
Le Directeur du CFPM-El Hadj Taya, M. Moussa Garba a précisé que pour le second semestre, d'autres activités non moins importantes sont programmées tel que le festival « yéta-yéta» organisé au mois d'août de chaque année. Il a expliqué que la musique « yéta-yéta » est une musique de la Région de Niamey qui compte aujourd'hui une quarantaine de groupes. Cette année, ce festival se déroulera Incha allah du 22 au 24 août 2013, a-t-il indiqué avant d'ajouter que les objectifs du festival « yéta-yéta » visent à réhabiliter et à conserver les musiques traditionnelles. Depuis sa création, devait souligner le Directeur du CFPM, ce festival a toujours été organisé sur fonds propres dudit centre avant de conclure en ces termes : « nous voulons au niveau de leurs créations, amener les artistes à les limiter dans un temps bien précis, c'est-à-dire ne pas dépasser les 5 minutes qui constituent la durée réelle de chaque morceau composé. »

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