Des mitrailleuses et des mortiers en nombre. La cargaison interceptée par les forces françaises et nigériennes dans la nuit de jeudi à vendredi à proximité de la frontière du sud-libyen était répartie à bord d’une dizaine de véhicules tout-terrain. Selon nos informations, entre une vingtaine et une trentaine d’hommes escortaient ce convoi dans le désert du nord-Niger. Suivi à la trace par satellite et par drone depuis plusieurs jours, le groupe de convoyeurs a été frappé par des missiles tirés depuis des hélicoptères de combat tandis que des forces spéciales françaises au sol ont "engagé" les rescapés, moins d’une dizaine, avant de les capturer.
Le communiqué de l’Elysée indiquait vendredi que cette opération militaire visait un "convoi d’AQMI". Une source officielle a précisé au JDD que les armes étaient destinées au groupe terroriste d’Iyad Ag Ghali. Ce dernier, dont la mort a été annoncée plus d’une fois, est réapparu au mois d’août dernier par le biais d’une vidéo dans laquelle il désignait son ennemi, l’Etat français, en soulignant qu’il allait "se débarrasser des croisés, la France en tête".