« Tandja Mamadou est un homme d’honneur » aujourd’hui, « Tandja Mamadou veut me tuer » hier. « Etre à l’opposition, c’est être aux portes de l’enfer ». « Monsieur Issoufou fait office de chef d’Etat ». Hama Amadou se ridiculise un peu plus. Dans une intervention sur la chaîne Africable, le jeudi 2 octobre 2014, Hama Amadou s’est livré, comme à son habitude, à des explications saugrenues, des contradictions insensées et flagrantes.
Il affiche un mépris délibéré pour tous les autres partis politiques de la majorité, l’ANDP dont un moment qu’on pense qu’il voulait s’arrimer avant la création de son MODEN Lumana, le RDP, le RSD n’existent pas. En parlant des deux blocs qui font face au Niger, dont la majorité, constituée seulement du parti de Issoufou et de l’opposition qui regroupe des partis traditionnels. Pour le fugitif Hama Amadou, l’avion présidentiel avait été acheté à 33 milliards de francs au lieu de 21 milliards officiellement et comme cela a été inscrit dans le budget général. A ce niveau Hama Amadou et tous les autres responsables de l’opposition ne sont pas sur la même longueur d’onde. Un mensonge grotesque et grossier du spécialiste de la fabrication des chiffres erronés et fantaisistes, juste pour faire impression.
La seconde contradiction, c’est lorsque Hama Amadou parle de coup d’Etat qu’on lui reproche de fomenter. Avec ces avocats, ils se sont entendus sur sa fuite puisqu’ils pensent qu’il peut être lavé de tout soupçon dans l’affaire de supposition d’enfant, mais quand on va lui demander d’apporter les preu- ves de son accusation sur le coup d’Etat, il ne pourra pas et donc il sera arrêté et emprisonné. La justice nigérienne est traînée dans la boue loin de notre territoire. Quand la justice est rendue dans l’intérêt de Hama Amadou elle est crédible, mais quand c’est le contraire, c’est tout autre chose. A la question de savoir ce que le citoyen lambda pensera de sa fuite hors du territoire national, Hama Amadou renvoie la balle au journaliste.
Si ce même citoyen lambda apporte toutes les preuves de son innocence dans un dossier, est-ce qu’il a l’assurance qu’il aura gain de cause ? La décision du bureau de l’Assemblée Nationale qui s’est prononcée le 26 août dernier en vue de répondre aux injonctions de la justice sur la levée de l’immunité du député Hama Amadou, ce dernier méconnaît les dispositions de la constitution nigérienne et du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, selon toute vraisemblance. Puisque pour lui, le bureau ne pourra pas se prononcer sur la question d’un député hors session. L’article 88 de la constitution et 53 du règlement intérieur sont clairs. L’article 88 alinéa 4 dispose qu' »aucun député ne peut, hors session, être arrêté qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale, sauf cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnations définitives ».
Quant au règlement intérieur, il précise la procédure qui est suivie par le bureau pour lever cette immunité et le quorum qui doit le faire. Donc le bureau sans Hama Amadou n’est pas légal. Le patron de diviser pour mieux régner a confiance à la justice nigérienne, mais celle-là n’est pas indépendante. Vouloir d’une chose et de son contraire, une totale absurdité. Une contradiction monstre. Hama Amadou contrarie les députés de l’opposition qui pensent que c’est uniquement le président qui peut faire fonctionner l’Assemblée Nationale. Le 1er octobre dernier, le président dans l’ordre de préséance du parlement, Mohamed Ben Omar, 4ème vice-président de l’Assemblée Nationale a ouvert les travaux de la session budgétaire au titre de l’année 2014. Pendant que les députés de l’opposition désertent les cérémonies, Hama Amadou pense de son Paris, que le parlement peut bel et bien fonctionner sans lui, puisqu’il suffit juste de constater son absence.
Dans une autre boutade, Hama affirme que les trois partis de l’opposition nigérienne, le MNSD-Nassara divisé, le CDS-Rahama moribonde et enfin son parti, le MODEN/FA-Lumana totaliseraient actuellement 73% des électeurs. L’on ne sait par quelle arithmétique Hama Amadou a organisé les élections et donné déjà un taux à l’opposition politique nigérienne. Tirant sur tout ce qui bouge pour se faire voir, Hama Amadou a parlé des rails qu’il assimile à de la fantaisie. Un tramway de campagne européen, dira-t-il. Un tramway de campagne qu’il n’a pas pu poser pendant les 7 années qu’il a durées à la tête du gouvernement nigérien de 1999 à 2007. La candidature unique ébruitée au niveau de l’opposition nigérienne n’est pas à l’ordre du jour dans l’agenda politique de Hama Amadou. Il préfère la formule des candidatures multiples au premier tour, mais le soutien des autres partis au candidat qui arrive en deuxième position.
Cette idée farfelue de présenter la seule candidature du Président Tandja Mamadou aux prochaines élections présidentielles de 2016, Hama Amadou n’en croit pas du tout. Pourtant, elle a fait son bonhomme de chemin pendant que Hama Amadou était entièrement en difficulté et son parti traversé par une hémorragie sans précédent du départ des militants, dont certains députés. Aujourd’hui en France, l’idée est jetée aux oubliettes. C’était juste pour endormir le vieux qui a d’ailleurs compris le ménage, puisque lui-même ayant laissé le sujet dans la bouche de ceux qui l’on conçu. Le président Issoufou Mahamadou envisage d’opérer une fraude massive pour les prochaines élections. Confidences faites par Hama Amadou ! Et là encore, il n’a apporté aucune preuve pour convaincre son interlocuteur qui a survolé la question.
D’ailleurs, il prédit 15% pour le Président Issoufou Mahamadou aux prochaines élections présidentielles puisque, pour Hama Amadou « le Président est isolé politiquement ». La majorité présidentielle forte de 70 députés dont certains de la formation politique de Hama Amadou, le MODEN/FA-Lumana doit vraiment rire en entendant cette incongruité du fugitif Hama Amadou. Les nigériens le comprennent dira-t-il.
