De sources concordantes, Niamey veut se faire une idée globale de son potentiel minier. A cet effet, plusieurs permis de recherche sur les métaux, approuvés en Conseil des ministres en fin de semaines dernière, ont été octroyés à douze entreprises nationales et internationales.
Le coût des investissements liés à cette opération s’élève à trente-cinq millions de dollars qui, selon les dispositions des conventions régissant l’activité, devront émaner du portefeuille desdites sociétés.
Outre cette mesure, elles seront appelées à participer à la formation du personnel de l’administration des mines et de la géologie, lesquels agents aideront sur le terrain par rapport à l’avancement des travaux.
Les résultats sont très attendus eu égard à la situation socio-économique du Niger, un des pays les plus pauvres d’Afrique. Le sous-sol de ce pays recèle pourtant de nombreuses ressources, particulièrement l’uranium qui est exploité depuis quarante ans par Areva.
Ce groupe français est depuis quelques mois en désaccord avec le pays quant au contrat qui les lie. Niamey reste ferme parce qu’il estime être lésé par l’entreprise en matière de partage des bénéfices. Quant à la population, elle soutient l’Etat dans sa démarche et appelle à plus de justice sociale et surtout d’équilibre dans la redistribution des ressources qui émanent de la production et de l’exploitation de l’uranium.
La société Areva ne compte pas abandonner son activité même si elle subit la pression de toute part, qu’elle soit nationale ou internationale ; mais récemment elle vient de signer un accord d’entente avec le Niger qui a accepté les conditions de cette convention.
L’activité du français Areva a ouvert les yeux de Niamey qui entend tout mettre en œuvre pour maîtriser quantitativement, voire même qualitativement, les ressources dont il dispose en vue de mieux planifier son développement et, partant, l’épanouissement de sa population.