Au moins 36 personnes sont mortes et plus de 68.000 ont été sinistrées en raison d'inondations provoquées depuis juin par de fortes pluies au Niger, pays davantage connu pour ses sécheresses récurrentes, a annoncé l'ONU jeudi.
Les intempéries ont également détruit 8.187 maisons et entraîné la perte de 2.816 hectares de champs, d'après une compilation des données publiées par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de Niamey sur son site internet.
Un précédent bilan, publié début septembre par les autorités du Niger, faisait état de 28 morts et plus de 51.000 personnes sinistrées.
Au total, 9.492 ménages ont été affectés par ces intempéries et 8.221 ont reçu une assistance en vivres et en articles divers des autorités et les ONG internationales, souligne l'agence onusienne.
La saison des pluies qui dure au plus trois mois tire à sa fin dans ce pays sahélien très pauvre, souvent confronté à de sévères crises alimentaires dues à la sécheresse ou à des inondations.
Selon les autorités, les huit régions du pays sont touchées par les inondations, à l'exception de la zone très désertique de Diffa (est), qui abrite plus de 100.000 réfugiés ayant fui les violences au Nigeria voisin.
Ces inondations ont eu pour conséquences une flambée de choléra dans certaines zones.
Pour le seul mois de septembre, 641 cas de choléra ont été notifiés avec 38 décès principalement à Tahoua (ouest), Maradi (sud-est) et Zinder (centre) déplore l'ONU.
En 2012, des inondations avaient tué des dizaines de personnes et fait quelque 500.000 sinistrés, provoquant des dégâts estimés à environ 148 millions d'euros, selon un bilan officiel.