Le Ministère de la Justice a organisé, en collaboration avec le Ministère de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, hier à Niamey, un atelier de validation du rapport du Niger relatif à la Convention sur l'Elimination de toutes les formes de Discrimination à l'Egard des Femmes–CEDEF-, ratifiée par notre pays le 8 octobre 1999. C'est le directeur de cabinet du Ministère de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, Dr Ali Daouda, a qui présidé la cérémonie d'ouverture dudit atelier.
Dr Daouda Ali a, à cette occasion, rappelé tout l'attachement des autorités de notre pays aux droits de l'Homme. ''Le Niger a signé et ratifié huit (8) instruments internationaux de protection ou de promotion de droits humains dont la CEDEF'', a-t-il indiqué. Le directeur de cabinet du ministre en charge de la Protection de la Femme a ajouté que cet attachement fort aux valeurs des droits de la Femme s'est traduit par la création, en 2010 d'un comité interministériel chargé de l'élaboration des rapports du Niger sur cette convention.
La rédaction des rapports est une obligation découlant du traité ratifié par les pays, qui met en harmonie tout Etat avec ses engagements au plan international. ''En rédigeant et validant régulièrement ses rapports, l'attachement au respect des normes et des standards de promotion et de protection des droits de l'homme de notre pays est une réalité'', a dit le représentant de la ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant. Les participants à l'atelier apprécieront le rapport qui est, selon le directeur de cabinet, les 3ème et 4ème rapports rédigés conformément à l'article 18 de la CEDEF.
Dr Daouda Ali a félicité et encouragé le comité pour ses efforts afin de redorer l'image du Niger au plan international dans le domaine de la promotion et de la protection des droits humains. Il affirme au passage qu'il est indéniable que des progrès ont été réalisés depuis le 1er rapport. ''Cependant, nuance-t-il, malgré le dispositif juridique, il existe certaines catégories de femmes victimes de coutumes discriminatoires''. Pour le directeur de cabinet, il est urgent de lever certaines réserves pour permettre une prise en compte équitable et égalitaire des droits des femmes tels que garantis par notre loi fondamentale.
Reconnaissant la complexité de la tâche du fait des attitudes culturelles, Dr Ali Daouda a indiqué que la levée des réserves est un travail de longue haleine, de sensibilisation de la population et de plaidoyer auprès des groupes sensibles de la société nigérienne composée majoritairement de femmes selon le dernier recensement général de la population.Or les études ont montré que les femmes constituent l'une des couches les plus vulnérables et qu'elles méritent encore plus une attention plus particulière. Le directeur de cabinet a, pour ce faire, invité les participants à faire des observations constructives pour doter le Niger d'un document de qualité qui sera transmis à l'organe compétent des Nations Unies.