La préoccupation de Hama Amadou, Président de l’Assemblée Nationale du Niger en exil volontaire depuis le 26 août 2014, a été ignorée par la 131ème Assemblée Générale de l’Union Interparlementaire, tenue du 12 au 16 Octobre à Genève. Celui-ci a transmis, par l’entremise d’un député burkinabé, une documentation au comité permanent Droit de l’Homme de I’UIP, afin que celui-ci inscrive à l’ordre du jour de cette importante réunion une affaire purement privée le concernant; en l’occurrence la poursuite judiciaire dont il est l’objet pour supposition d’enfants.
Hama Amadou a voulu inscrire son affaire personnelle à l’agenda de l’UIP en application de l’article 11.1 du règlement de l’Assemblée de l’UIP qui dispose que tout membre de l’Union peut demander l’inscription d’un point d’urgence à l’ordre du jour de l'Assemblée
Dans une grosse documentation de plusieurs pages envoyée à I’UIP, Hama Amadou a dit être victime d’une persécution et d’harcèlement en tout genre dans son pays le Niger. Toute chose qui l’a poussé à s’exiler, soutient-il dans son réquisitoire. La délégation des parlementaires nigériens, avec a sa tête le quatrième Vice-président de l’Assemblée Nationale, Mohamed Ben Omar, a dès son arrivée à Genève démonté sur toute la ligne le montage ubuesque fait par Hama Amadou. Ainsi, pour battre en brèche toutes les allégations et prouver le caractère purement privé de l’affaire de «supposition d’enfants» que le lobby de Hama a vainement tenté d’inscrire à l’ordre du jour de la réunion de l’UIP, la délégation officielle du Niger a pris soin d’apporter dans sa mallette des pièces à conviction telle que la requête du Procureur de la république sur la demande de levée de l’immunité, la requête du gouvernement adressée au bureau de l’Assemblée Nationale pour demander la mise à disposition de Hama à la justice, les arrêts de la Cour Constitutionnelle relativement à cette requête du gouvernement, le mandat d’arrêt national décerné contre Hama Amadou, etc. Bref, le quatrième Vice-président de l’Assemblée Nationale, Mohamed Ben Omar et la délégation qui l’accompagne ne sont pas allés du dos de la cuillère pour amener respectivement le Secrétaire Général de l’UIP et le président du comité permanent du droit de l’homme, à cerner les contours de ce dossier. C’est après quoi, les deux importantes personnalités de I’UIP ont décidé de faire black-out Sur le cas Hama Amadou, qui relève plutôt de droit commun.
Annoncée la semaine dernière par le journal «La Lettre du Continent», édité à Paris en France, l’offensive faite par Hama Amadou a échoué lamentablement au niveau du comité permanent droit de l’Homme et au niveau de l’instance suprême de l’UIP.
Désormais l’espoir de Hama Amadou reste tourné vers le parlement de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO, pour un même type d’offensive qu’à l’UIP. II y a quelques mois, quelques députés de l’opposition qui siègent au niveau de ce parlement communautaire, avec a leur tête le Député Amadou Djibo dit Max, avaient vainement tenté de convaincre leurs collègues députés de la sous-région, à considérer la situation d’adversité politique qui prévaut au Niger comme une réelle menace sur la «démocratie et l’Etat de droit», alors même qu’il n’en est rien. Tout naturellement, le parlement de la CEDEAO et la conférence des Chefs d'Etat ont purement et simplement rejeté cette requête. L’affaire pour laquelle Hama Amadou est poursuivi par la justice est si grave, qu'aucune organisation internationale respectueuse des droits de l’Homme ne peut se hasarder à prendre faits et cause pour ce dernier dans cette affaire blâmable qui porte atteinte à la morale et à la dignité humaine.
Dans le monde entier, des voix s’élèvent pour dénoncer et condamner l’achat des nourrissons par des couples aisés dans des conditions très immorales. Des ONG internationales et autres structures, notamment en France en Thaïlande, en Suisse et aux Etats Unis d’Amérique se mobilisent actuellement contre la "gestation pour autrui”, une pratique immorale mais beaucoup moins grave que l’achat de bébés, assimilable à un crime dans lequel Hama Amadou s’est trempé.