Le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E. Brigi Rafini, a parrainé dimanche dernier, à l'amphithéâtre de l'Ecole d'Administration et de la Magistrature du Niger (ENAM), une rencontre des anciens élèves et étudiants de l'ENAM. L'objectif visé à travers cette rencontre est de faire le bilan des 50 ans de formation qu'a offerts l'ENAM aux nombreux Nigériens qui l'ont fréquentée, mais aussi de s'interroger sur les perspectives. Cette rencontre s'est déroulée en présence du directeur général M. Boucar Abba Kaka, du personnel, des élèves et étudiants, et surtout des délégués des anciens élèves et étudiants de l'ENA et de l'ENAM.
En prenant la parole, le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E. Brigi Rafini, a remercié et encouragé les initiateurs de cette rencontre qui ont bien voulu l'inviter en tant qu'ancien étudiant de l'ENA, aujourd'hui ENAM, qu'il a fréquentée au cours des années 1971. Il a saisi cette occasion pour remercier le conférencier qui a bien voulu exposer aux participants les problèmes que rencontrent les jeunes en état de chômage, et s'est dit interpellé par ce phénomène de chômage et d'insertion des jeunes.
''Des réformes doivent être engagées aujourd'hui par les différentes écoles et instituts de notre pays dans leurs programmes de formation pour qu'elles puissent offrir des cadres de qualité et professionnels, car cette démarche permettra aux jeunes diplômés de s'intégrer facilement'', a dit le Premier ministre. Mieux, ajoute-il, ''notre administration a besoin de cadres compétents et qualifiés lui permettant d'accomplir convenablement sa tâche et sa mission''.
Son Excellence Brigi Rafini a par la suite promis d'étudier, en collaboration avec les concernés, les difficultés que vit ce centre, et celles que vivent les diplômés qui sortent de l'ENAM, tout en les encourageant à se distinguer par l'excellence et le savoir-faire, partout où ils se trouvent.
Le Chef du Gouvernement leur a demandé de redoubler de courage pour maintenir le cap malgré l'adversité, car a-t-il poursuivi, l'insertion des jeunes et le chômage interpellent à juste titre les autorités de la 7ème République, mais l'essentiel c'est de trouver la meilleure formule qui puisse garantir un emploi décent à ces milliers de jeunes qui sont en attente de leur bien-être.
Auparavant, le conférencier, M. Idi Adamou, a fait la genèse du chômage dans notre pays et dans les pays voisins. C'est un phénomène, a-t-il relevé, qui devient de plus en plus inquiétant, car il concerne presque tous les pays africains, surtout avec cette floraison d'écoles et instituts qui forment des milliers d'étudiants chaque année. Seulement, reconnait-il, l'insertion demande beaucoup de patience de la part des concernés, car elle consiste à mettre en place les dispositifs objectifs nécessaires pouvant faciliter aux jeunes l'acquisition d'un travail décent et stable.
M. Idi Adamou précise que ce processus commence dès la fin des études, rappelant que le Niger a institué et mis en place, depuis 2009, une politique d'emplois qui vise à lutter contre le chômage. Mais, estime-t-il, face à l'avancée galopante du chômage des jeunes, les autorités doivent s'en préoccuper davantage et les jeunes pour leur part, doivent s'intéresser plus à l'entrepreneuriat et explorer eux-mêmes d'autres voies.
De son côté, le directeur général de l'ENAM, M. Boucar Abba Kaka, a vivement remercié le Premier ministre pour l'intérêt qu'il accorde à cette école qui a formé tant de cadres nigériens et qui continue de le faire afin d'offrir un bon encadrement à ses étudiants. Il a affirmé que le Chef du gouvernement a bien pris note des préoccupations dudit établissement et de ses diplômés, notamment le recrutement, la nécessité d'opérer des réformes, de trouver des solutions aux problèmes des infrastructures et de groupe électrogène, etc. Toutes choses qui, a-t-il dit, permettront de réconforter l'image de cette école afin qu'elle puisse continuer à offrir des prestations de qualité.
Quant aux délégués des anciens étudiants et élèves de l'ENAM, ils ont tour à tour exprimé leurs doléances au Premier ministre qui les a rassurés qu'il est très sensible à leurs préoccupations auxquelles il espère trouver les réponses adéquates grâce à la collaboration et au concours de tous.
