Pour ceux d’entre vous qui ne se rappellent plus les cours d’arithmé- tiques des cours moyens (CM1 et CM2), le PGDC signifie le Plus Grand Diviseur Commun, à côté du PPMC, c’est-à-dire le Plus Petit Multiple Commun ! Le PGDC s’étudie au sujet des fractions, c’est-à-dire dans les calculs de division, tandis que le PPMC s’intéresse aux calculs des produits, c’est-à-dire la multiplication des chiffres !
En voila pour les préliminaires, chers lecteurs ! Si nous avons choisi délibérément ce titre, c’est pour justement illustrer et répondre aux propos tenus, un peu partout en dépit parfois du bon sens, par l’ancien président de la CDS au lendemain de la tenue du Sixième Congrès Ordinaire qui l’a éjecté, c’est historique, de la présidence de ce parti, le 06 et 07 Septembre dernier. Dans ses lamentations et autres pleurnicheries caractéristiques d’un enfant gâté, Mahamane Ousmane alias Naf a vite trouvé le bouc émissaire de tous ses déboires politiques en la personne du Président Issoufou qu’il accuse d’avoir contribué à diviser la CDS, un argument léger et farfelu pour tout observateur de la vie politique nationale de ces vingt-cinq dernières années.
Les plaies qui ont gangréné la vie de la CDS depuis sa création ne datent point de cette septième république qui n’a fait qu’assister, comme tous les Nigériens, au long processus de maturation du combat épique ouvert quatre ans plutôt par le taureau du Gobir, Abdou Labo et ses camarades, pour exiger de Mahamane Ousmane simplement le respect des engagements politiques contractés au nom de la CDS et pour les intérêts de la CDS et non ceux de son président ! L’on se rappelle très bien qu’à l’occasion du congrès d’investiture du candidat de la CDS pour les élections présidentielles de 2011, un protocole d’accord avait été trouvé entre Mahamane Ousmane, président du parti, et Abdou Labo Vice-président.
Au terme de ce protocole, Abdou Labo s’engageait à retirer sa candidature et en contrepartie, Mahamane Ousmane devait promettre, à son tour, de respecter un certain nombre de points, dont notamment l’appartenance de la CDS à la CFDR qui stipulait qu’au second tour de l’élection présidentielle, la CDS apporterait son soutien au candidat de la CFDR. Or, que se passa-t-il par la suite ? Moins d’un an après ce protocole d’accord, le Maradona de la politique nigérienne, comme à ses habitudes, prit à lui seul le ballon pour tenter de dribbler toute la communauté CDS en ralliant le pôle des tazarchistes qui deviendra l’Alliance pour la Récon ciliation Nationale en dépit de l’engagement solennel pris quelques mois plutôt pour rester dans le giron de la CFDR. La trahison manifeste de Ousmane n’avait point été du goût de Labo et ses camarades qui interpellèrent Naf sur le respect strict de la parole donnée et écrite.
Malheureusement pour Labo et ses camarades, Ousmane avait un autre agenda politique piloté uniquement par la haine mortifère, la frustration d’un homme qui se voyait rejeté sur les rives de l’oubli et appelé à la déchéance publique malgré qu’il eût occupé la présidence de la républi- que du Niger par pur accident de l’histoire. Voilà, chers lecteurs, d’où était partie la dernière crise de la CDS qui fut fatale à Mahamane Ousmane, et comme vous pouvez le constatez, les mensonges de Ousmane comme quoi c’est le Président Issoufou qui a divisé la CDS sont grossiers et grotesques ! Sa querelle avec Labo est bien antérieure à l’installation des autorités de la Septième République, celle-ci n’ayant assisté qu’à l’épilogue du long feuilleton judiciaire qui, du reste, il faut le reconnaitre, fait bien les affaires de la Renaissance ! Autrement dit, certes ‘’je ne te noie guère, mais il n’y a pas de raison que je te sauve quand tu te noies tout seul’’ !
Bien avant de ferrailler avec notre ami Labo, Mahamane Ousmane avait déjà sérieusement entamé les fondements de la CDS par son comportement autocratique qui a fait quitter par contingents entiers des milliers de militants vers d’autres horizons politiques plus promet- teurs. On peut citer entre autres le cas d’abord de Hamid Algabid, STJ, Boukary Sani Zilly, Souley Abdoulaye, Oubandawaki, Cheiffou Amadou, Issoufou Bachard … la liste étant loin, très loin d’être exhaustive, on peut bien se contenter de ces cas emblématiques qui montrent clairement que Mahamane Ousmane est un véritable PGDC de la CDS. Du parti CDS se sont créées au moins une dizaine de formations politiques sans l’aide du Président Issoufou : le PNA de STJ, RSD de Cheiffou Amadou, le RDP de Algabit, le PDP de El Hadj Makki, l’ADP Zumuntchi de l’islamiste Issoufou Bachar, Tsuntsiya du Rassemblement des Démocrates de l’obscur parti de Abdoulkarim Bakosso etc, etc.
Comme on le voit, comme par scissiparité, la CDS est bien devenue, sous l’emprise de Ousmane, un véritable diable à dix cornes sans l’intervention du le Président Issoufou : le mensonge de Ousmane a beau courir, la vérité du temps et de la … vérité a fini par le rattraper En se défaussant injustement sur le Président Issoufou qu’il rend res- ponsable de tous ses malheurs politiques actuels, Mahamane Ousmane continue de vivre sous l’illusion bien commode de l’innocence en refusant de tirer lui-même toutes les conséquences de son comportement depuis un quart de siècle ! Par cette myopie, Ousmane s’imagine être la solution de la CDS, alors qu’il en est le véritable problème. Résultat du compte : cette éjection de la présidence de la CDS sonne comme la résolution définitive du problème de la CDS et forcément Mahamane Ousmane devra s’arra- cher à son sommeil pour constater l’évidence : il est le problème de la CDS et non la solution.