Une épidémie de choléra a tué 51 personnes au Niger sur quelque 1.365 cas officiellement recensés depuis le début de l’année, a-t-on appris lundi auprès de l’ONU.
Trente-huit personnes sont mortes de la maladie "pour le seul mois de septembre", souligne le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de Niamey sur son site internet.
Cette flambée de choléra est en partie due aux importantes inondations qui frappent depuis juin le Niger et dont le dernier bilan était de 36 morts.
L’épidémie touche quatre des huit régions du pays, dont Tahoua (ouest), Maradi (sud-est), Diffa (est) et Zinder (centre), indique l’agence onusienne.
"Des actions de riposte" sont en cours "pour contenir la maladie" et "éviter l’émergence de nouveaux foyers", assure-t-elle.
Selon Ocha, la situation de l’épidémie "requiert une attention particulière" à Diffa du fait des quelque 105.000 déplacés arrivés depuis 2013 dans cette zone, qui fuient les attaques meurtrières des islamistes de Boko Haram au Nigeria et la répression féroce de l’armée.
De nombreux réfugiés ont trouvé refuge dans les îles du Lac Tchad "où l’accès à l’eau potable reste limité et les conditions d’hygiène et d’assainissement sont précaires", souligne l’agence onusienne.