Selon le promoteur de la radio HADIN KAY, entre mardi et mercredi derniers, la police de Magaria a procédé à l’arrestation de 2 animateurs de la radio HADIN KAY après la diffusion d’un élément sonore (d’1 heure) de BOKO HARAM. Ils sont accusés d’apologie de BOKO HARAM
La police locale confisque le matériel de diffusion empêchant du coup le fonctionnement de cette radio. Le directeur de la radio, en déplacement à Kano, au Nigéria, au moment des faits a lui aussi été arrêté dès son retour à Magaria. Tous les 3 étaient gradés au commissariat de police de Magaria avec l’annonce qu’ils seront déférés sur Niamey. Depuis, plus aucune nouvelles d’eux.
Pour le moment, ni le promoteur de la radio basé à Niamey, ni le CSC encore moins les organisations des professionnels du secteur des médias n’ont de précisions sur le lieu de détention de ces 3 travailleurs de la radio et du contenu de l’élément diffusé.
Mamane Yahaya, Promoteur de cette Radio pense que c’est de la manipulation visant à l’atteindre dans l’acharnement du régime contre Hama Amadou et ses proches. En effet, Mamane Yahaya occupait le poste de Directeur de cabinet de Hama Amadou, président de l’Assemblée Nationale du Niger jusqu’au moment de l’exil de ce dernier. Pour lui il se pourrait que quelqu’un pousse un des animateurs à diffuser un tel élément afin d’attirer la foudre du régime de Niamey.
Et, pour appuyer son argumentaire, il a rappelé que récemment, lors de la dernière session du parlement nigérien, un député du parti au pouvoir avait affirmé publiquement que Hama Amadou, a envoyé son fils ouvrir une radio à Magaria juste pour insulter le pouvoir nigérien, alors même que cette radio a été créée par Mamane Yahaya pour promouvoir ce secteur. HADIN KAY a vu le jour en août 2012 à Magaria. Elle est la 4ème d’une série initiée par Mamane. La 1ere TAGRIS en 2003 un village de Dakoro dans la région de Maradi, le seconde, en 2005, à Dakoro même, village natal du promoteur, la 3ème à Aguié (région de Zinder)
Pourtant, seul le CSC est habilité à prendre des sanctions contre un organe de presse ou un journaliste ou animateur.
