La séance plénière d'hier, mercredi, a permis aux députés de discuter et d'adopter plusieurs projets de loi à caractères économiques et financiers. Le premier texte porte ratification de l'Accord de prêt n° NIR 0130 signé le 11 avril 2014 à Niamey (NIGER) entre la République du Niger et la Banque Islamique de Développement (BID), d'un montant de dix millions (10.000.000) de dollars des Etats Unis d'Amérique, soit l'équivalent de cinq milliards (5.000.000.000) de Francs CFA pour le financement du Projet de villages durables au Niger.
Selon les explications du ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du territoire et du développement communautaire, le terme "Villages Durables" est défini par la BID, comme un modèle de développement multisectoriel, intégré et innovant permettant aux Communautés rurales de se sortir elles-mêmes de la pauvreté et devenir des agents économiques actifs. le contenu du concept est essentiellement axé sur la réalisation des cibles des objectifs du Millénaire pour le Développement (réduire l'extrême pauvreté, assurer l'éducation primaire pour tous, promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, réduire la mortalité infantile, assurer la santé maternelle, combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies, assurer un environnement durable, mettre en place un partenariat mondial pour le développement) en cohérence avec les politiques sectorielles en vue d'un développement rural intégré et durable des communautés locales. Dans les critères de choix des zones cibles il ya l'extrême pauvreté et à ce sujet les communes de Gueladio dans la Région de Tillaberi et Bagaroua dans la Région de Tahoua serviront de zones pilotes de cette expérience qui s'étendra plus tard à beaucoup de communes des autres régions.
Le deuxième texte examiné et adopté par les députés porte ratification de l'ordonnance n°2014-12 du 19 juin 2014, sur l'Accord de prêt concessionnel gouvernemental GCL NO.(2013) 52 TOTAL NO. (497) signé le 2 janvier 2014 à Niamey, entre la République du Niger et l'Export-Import BANK (EXIM-BANK) de Chine, d'un montant maximum de six cent vingt-trois millions sept cent milles (623.700.000) Yuan renminbi (¥) soit l'équivalent de quarante-neuf milliards soixante et un million six cent huit mille cent soixante-douze (49.061.608.172) Francs CFA relatif au financement du Projet de Construction de la dorsale nationale de la fibre optique du Niger et les Services de télécommunications. Aux termes du texte la République populaire de Chine s'engage à accorder des prêts concessionnels à la République du Niger pour la construction de la fibre optique et des services en télécommunication le quel prêt sera rétrocédé par l'Etat du Niger à la Société nationale SONITEL qui poursuit un ambitieux programme de développement des technologies de télécommunications sur l'ensemble du vaste territoire national.
Le troisième texte examiné et adopté par les députés porte ratification de l'Accord de financement composé du crédit n°5459-NE d'un montant de vingt-six millions six cent cinquante mille (26.650.000) Droits de Tirages Spéciaux soit l'équivalent de vingt-sept milliards cinq cent millions (27.500.000.000) de FCFA et d'une subvention n° H952-NE d'un montant de huit millions huit cent vingt mille (8.820.000) DTS soit l'équivalent de neuf milliards cent un million trois cents treize mille trois cent vingt un (9.101.313.321) FCFA signé le 19 juillet 2014 à Niamey (Niger) entre la République du Niger et l'Association Internationale de Développement (AID), relatif au financement additionnel de la première partie de la Seconde Phase du Programme de Développement des Ressources en Eau et de Préservation des Ecosystèmes du Bassin du Fleuve Niger. Sur ce prêt, comme sur les deux premiers, le ministre d'Etat Amadou Boubacar Cissé a longuement expliqué la qualité et le bien-fondé de l'endettement rationnel de notre pays pour financer et concrétisé les vastes programmes et chantiers de développement que poursuit le Niger au profit de ces populations. Il a longuement expliqué la nature de chaque prêt, les conditions et particulièrement les clauses qui s'y rattachent et la foi qu'il a en la capacité du Niger à honorer ses engagements.
Enfin les députés ont examiné et adopté le projet de loi portant modification de la loi n°2004-011 du 30 mars 2004 sur l'organisation de l'activité statistique et créant l'institut National de la Statistique. L'objectif du texte est le transfert de l'Institut National de la Statistique (INS) de la tutelle du Ministère des Finances à celle du Ministère du Plan, de l'Aménagement du territoire et du développement communautaire pour permettre à ce ministère d'avoir un outil fiable pour mener sa politique sectorielle. Le texte entre également dans le cadre d'une meilleure organisation de l'activité statistique au Niger. Tous les quatre textes ont été votés à l'unanimité des députés ayant pris part aux votes.