Les travaux de construction du gigantesque barrage hydroélectrique de Kandadji, sur le fleuve Niger (ouest), très vital pour le Niger, retirés à l'entreprise russe "Zarubezhvodstroy", vont redémarrer en janvier prochain, apprend-on de source officielle à Niamey.
Il est à rappeler que deux ans après son lancement, le gouvernement nigérien, devant l'incapacité technique constatée de l'entreprise russe à réaliser dans le délai la construction du barrage hydroélectrique de Kandadji, avait décidé en juillet 2013 de résilier purement le contrat.
Ce barrage devait permettre à terme d'irriguer plus de 45 000 hectares et contribuer à la résorption du problème énergétique du Niger par la production d'une puissance installée de plus de 130 mégawatts.
Selon le ministre d'Etat nigérien en charge du Plan, M. Amadou Boubaca Cissé, intervenant mercredi devant le Parlement, le budget global de la réalisation du barrage estimé à environ 500 milliards de FCFA est entièrement acquis grâce à l'apport des partenaires.
Mercredi, les députés nationaux ont adopté deux accords de crédits de 36,6 milliards de FCFA relatifs au financement additionnel de la première partie de la seconde phase du programme, signés entre le Niger et l'Association internationale de Développement (AID).
De même, l'entreprise chargée de la réalisation de l'ouvrage sera recrutée avant fin de cette année, pour pouvoir démarrer la construction début janvier 2015 ; le processus de la sélection est déjà lancé.
S'agissant de la fin des travaux du barrage (mise en eau de la centrale électrique, construction des lignes de transport électrique Kandadji-Niamey), initialement prévue en 2016, elle interviendrait vers fin 2017, a précisé Amadou Boubacar Cissé.
Une fois réalisé, ce barrage permettra la régénération des écosystèmes et la mise en valeur de la Vallée du Niger. Il contribuera à la réduction de la pauvreté grâce à la régénération du milieu naturel, l'amélioration de la sécurité alimentaire et la couverture des besoins en eau et en énergie. Il permettra également d'assurer la régénération des écosystèmes fluviaux et l'augmentation des productions agricoles et énergétiques.
La réalisation du barrage permettra la disponibilité en eau, rendue possible par l'existence d'un réservoir de régulation de 1,6 milliard de m3, garantira un débit minimum de 120 m3/s en aval et sécurisera tous les usages socio-économiques de l'eau, selon les études techniques. Fi