Niamey- Le gouvernement nigérien a décrété vendredi un deuil national de trois jours, au lendemain d’’attaques "terroristes" près de la frontière avec le Mali, qui ont fait douze morts selon un nouveau bilan.
Neuf membres des forces de sécurité, une femme et deux assaillants, ont été tués au cours de plusieurs attaques dans la région de Tillabéri (ouest). Les forces de l’ordre comptent également quatre blessés et trois disparus.
Des opérations de "ratissage" sont "toujours en cours" pour "rechercher et neutraliser les assaillants", qualifiés jeudi d’"éléments terroristes", mais dont l’identité n’a pas été précisée, selon un communiqué du gouvernement.
Les attaques ont visé le poste de sécurité du camp de réfugiés maliens de Mangaïzé, la prison de Ouallam ainsi qu’une patrouille militaire à Bani Bangou, trois localités proches de la frontière malienne.
"Plusieurs prisonniers se sont évadés" de la prison de Ouallam, une ville située à moins de 100 km au nord de Niamey, a précisé le gouvernement.
A Mangaïzé, un habitant à indiqué à l’AFP que "les assaillants sont venus sur huit motos", portant chacune deux personnes.
"Ils criaient +Allahou Akbar !+ (Allah est le plus grand!)", a raconté un fonctionnaire de Mangaïzé sur une radio locale.
Après l’attaque du camp "les assaillants ont paradé dans le village sur leurs motos", avant "de repartir vers le Mali d’où ils étaient venus", selon une source humanitaire qui travaille dans le camp, qui accueille depuis 2012 plus de 6.000 réfugiés maliens.
Au Mali, les groupes islamistes armés utilisent fréquemment des motos pour mener leurs attaques contre les forces de sécurité locales et internationales.
Malgré des frontières considérées comme poreuses, le Niger est considéré comme un îlot de stabilité dans une zone en proie aux troubles. Autour ce pays, Mali, Libye et Nigeria sont tous confrontés à des groupes armés jihadistes.