51 morts et 435 blessés, c’est le bilan de la répression policière et militaire d’une manifestation des pro-Morsi, ce 8 juillet, devant le quartier général de la garde républicaine.
Les tires des forces de police auraient commencé, selon certaines sources citées par RFI, au moment de la prière de l’aube. La police affirme avoir tiré en riposte à une attaque terroriste, les manifestants pour leur part démentent cette version et assurent, toujours selon RFI, « avoir été pris au piège ». Pour étayer leurs propos, les militaires égyptiens n’ont cessé de passer en boucle, sur les ondes de la télévision étatique, des images montrant des hommes armées tirant en direction des militaires.
Conséquence de ce drame, le grand imam d’al-Azhar, la plus haute autorité sunnite du pays se met en retrait de la Feuille de route proposée par les militaires tandis que les salafistes du mouvement al-Nour, grands rivaux des frères musulmans, se retirent des négociations sur cette Feuille de route alors qu’on la rejoignant, ils se présentaient comme une alternative à la confrérie.
D’ores et déjà, le quartier général des frères musulmans a été fermé suite, dit-on côté militaire, à la découverte d’armes tandis que du monde entier, les condamnations fusent.
Ces nouvelles violences interviennent en moins d’une semaine après la destitution du président islamiste, Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier. Il avait été remplacé par le président du Conseil constitutionnel qui avait prêté serment le lendemain même.