Il ne faut surtout pas confondre Mohamed Bazoum et Mohamed Ben Omar. Le premier, actuel président du PNDS-Tarayya, ministre d’Etat chargé des Affaires Etrangères, est un homme « posé », nourri de culture et d’humilité.
Le second quant à lui, bien que peu nanti de diplômes, se veut volubile et plutôt agacent. 4e vice-président de l’Assemblée Nationale, en l’absence de ses « Chefs », ce versatile politicien est comme une anguille. Pour le peuple nigérien, il n’est rien d’autre qu’un opportuniste bouillant ayant réussi à gravir les échelons du succès. Malheureusement pour Ben Omar, dans ses interventions frénétiques à la télé (son besoin de paraître), il est allé si loin qu’il a osé s’en prendre aux journaux de la place.
La presse pourtant, qu’il le veuille ou non, est ce qu’on appelle le 4e Pouvoir. Si lui n’est que le 4e du même rang au sein de son entité (l’Assemblée), il doit savoir en prendre de la graine. S’en prendre virulemment aux médias qui ne sont pas de votre « bord politique », c’est se faire hara-kiri. Dans les deux points de presse que l’Auguste Ben Omar a eu à animer la semaine dernière, tentant vainement d’expliquer à la nation nigérienne sa prise de position actuelle, il a été plutôt « admirable ».
Nous trouvons cela normal. Rien à dire donc contre cela par rapport à quelqu’un qui défend son camp. Mais s’en prendre à la presse jusqu’à traiter certains journaux (sûrement pas acquis à sa cause) de feuilles de chou, il y a là un pas que notre eff ronté va-en-guerre a allègrement franchi. Ben Omar a tiré les couteaux, par souci de grandeur (une grandeur qu’il n’aura d’ailleurs jamais), la presse répondra. Avis.