Séminaire régional de formation d’entrepreneurs culturels en gestion d’entreprise, élaboration et financement de projets : Promouvoir les industries culturelles dans l’espace francophone
Dans le cadre de la programmation quadriennale 2010-2013 de son projet « développer les politiques et industries culturelles », l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) poursuit ses actions en faveur de l'entrepreneuriat culturel et l'accès au financement des entreprises culturelles. Elle a ainsi mis en place, pour cette période, un nouveau programme de renforcement des capacités et de consolidation des acquis en matière de gestion d'entreprise, d'élaboration et de financement de projet. C'est dans ce cadre que, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture M. Hassane Kounou a présidé hier matin la cérémonie d'ouverture du séminaire régional de formation à l'intention des entrepreneurs culturels en gestion d'entreprise, élaboration et financement de projets organisé par l'OIF.
Ce séminaire régional vise à renforcer les compétences des participants, en gestion de projet et d'entreprises culturelles ; améliorer les capacités d'analyse, de formulation et de présentation des dossiers de demande de financement aux organisations internationales et aux institutions de crédits ; renforcer les capacités de négociation avec des interlocuteurs financiers ; faciliter l'établissement de contacts et la constitution d'un réseau d'entrepreneurs culturels.
Le séminaire qui se tient du 8 au 13 juillet, a vu la participation des entrepreneurs du Bénin, du Burkina Faso, du Cap Vert, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, de la Guinée Conakry, de la Guinée Bissau, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo. Dans le discours qu'il a prononcé à l'ouverture de la cérémonie, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a indiqué que ce séminaire coïncide avec l'exécution d'un vaste programme entrepris par son département ministériel avec l'OIF relativement au Programme d'Appui au Renforcement des Politiques et Industries Culturelles (PARPIC). M. Hassane Kounou a souligné que depuis 2000, le commerce mondial des produits culturels connaît un accroissement significatif, preuve évidente que les industries culturelles pourraient désormais servir de leviers aux économies africaines et participer efficacement au commerce mondial. Au Niger, les outils existent, car le gouvernement a adopté le Plan de Développement Economique et Social (PDES), cadre unique de référence qui énonce dans l'axe stratégique 5, effet sectoriel n°8, la volonté de créer des industries culturelles compétitives a-t-il confié. En outre, le ministre a précisé que des stratégies et moyens nécessaires sont développés à travers l'Agence de Promotion des Entreprises et Industries Culturelles du Niger (APEIC) pour faire de l'économie de la culture, une réalité dans notre pays. Quant à M. Toussaint
Tiendrebeogo spécialiste de programme, chargé du développement des politiques et industries culturelles de l'OIF, il a indiqué que les trois principales filières des industries culturelles notamment le cinéma et l'audiovisuel, le livre et l'édition, la musique et les arts du spectacle, sont désormais reconnues par les économistes et les instances internationales comme un moteur puissant du commerce mondial et comme un vecteur notable de développement et de croissance économique par la création de revenus et d'emplois qu'elles génèrent. Selon lui, de nombreux pays au sud de l'espace francophone ne sont pas encore en capacité d'exploiter tout le potentiel de leur culture au service de leur développement.
L'émergence d'industries culturelles dans ces pays est handicapée par plusieurs freins, notamment celui de l'accès aux financements qui limite fortement les investissements nécessaires à l'éclosion d'entreprises culturelles viables et d'une économie de la culture dynamique. Pour solutionner les problèmes qui paralysent le secteur, l'OIF a mis en place un mécanisme de fonds de garantie. Trois (3) fonds de garantie des industries culturelles (FGIC) sont aujourd'hui disponibles dont le premier au Maroc, le second en Tunisie, et le troisième en Afrique de l'Ouest en partenariat avec la BIDC et qui couvre 15 pays.