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Réunion à Niamey des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays africains contributeurs de la MINUSMA
Publié le jeudi 6 novembre 2014   |  Agence Nigerienne de Presse


Le
© Autre presse par DR
Le ministre d`Etat, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l`Intégration Africaine et des Nigériens à l`Extérieur, M. Mohamed Bazoum


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NIAMEY- Les ministres des Affaires étrangères et leurs collègues de la Défense des pays africains contributeurs de la Mission des Nations Unies au Mali, la MINUSMA, sont en réunion, mercredi à Niamey, en présence des hauts responsables de la MINUSMA, de l'Union Africaine, de l'Union Européenne et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).
Cette réunion qui se tient après celle des experts, tenue du 3 au 4 novembre toujours à Niamey, a, dans un premier temps, examiné et adopté le rapport présenté par cette dernière, avant de procéder à l'examen et l'adoption du projet de déclaration dite « Déclaration de Niamey » de la réunion des ministres des Affaires étrangères et leurs collègues de la Défense des pays africains contributeurs de la MINUSMA.
En ouvrant les travaux, le ministre d'Etat nigérien en charge des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, a souligné l'urgence d'agir avec célérité face à la gravité de la situation marquée par la recrudescence des attaques contre les contingents de la MINUSMA. Rappelant que depuis plus de deux ans, la communauté internationale est au chevet du Mali pour l'aider à surmonter les difficultés politiques et la crise sécuritaire, nées de l’agression de ce pays par des forces obscurantistes, le ministre d'Etat nigérien aux Affaires étrangères s'est tout de même réjoui des avancées réelles enregistrées dans ce pays, notamment le retour à la normalité constitutionnelle, l'organisation des élections qui ont ouvert la voie à la mise en place des institutions et des autorités légitimes.
Pour M. Bazoum, toutes ces avancées significatives sont à mettre à l'actif des forces militaires issues des pays amis engagés sur le terrain qui ont fait preuve de courage et de dévouement dans l'environnement hostile et dangereux du nord du Mali. Le ministre d'Etat a souligné que la MISMA, les forces des opérations Serval et Barkhane et la MINUSMA ont permis de contenir les menaces terroristes, de stabiliser la situation dans le nord du pays.
Parlant des pertes en vies humaines enregistrées ces derniers temps sur le théâtre des opérations au Nord du Mali, notamment la recrudescence des attaques faisant de la MINUSMA la mission des Nations Unies la plus meurtrière, le ministre Mohamed Bazoum a estimé que cela doit interpeller à plus d'un titre, en ce que ces attaques interviennent au moment même où un dialogue inter-malien est entamé à Alger sous la médiation internationale.
Pour M. Mohamed Bazoum, les pays engagés dans la MINUSMA ont la responsabilité d'identifier et de combattre les acteurs et auteurs de ces violences. Après avoir fait le point sur les différents accords qui ont permis de faire cesser les combats jusqu'aux évènements de Kidal qui ont, à leur tour, remis en cause la dynamique de construction de la paix, il a indiqué qu’''aujourd'hui dans une situation inconfortable, la MINUSMA ne dispose plus de moyens nécessaires pour faire face aux groupes terroristes jouissant d'une plus grande mobilité''.
Selon lui, ''tout cela prouve que les terroristes ont décidé de réinvestir leurs sanctuaires du fait que les forces régulières maliennes sont hors des positions qu'elles devaient tenir'', a-t-il affirmé tout en martelant que cette situation est dangereuse et inacceptable et qu'elle ne devait pas perdurer car, elle « compromettra l'issue du dialogue politique inter-malien et encouragera les groupes terroristes dans leur entreprise criminelle».
Le ministre Bazoum a notamment déploré le fait que la MINUSMA n'ait pas l'effectif nécessaire et ne dispose pas de forces de réaction rapide, ni d'équipements qui lui auraient permis d'accomplir son mandat de protection des populations et de lutte contre les groupes terroristes. ''Elle est, a-t-il ajouté, devenue une force cantonnée dans ses camps eux-mêmes peu sécurisant face aux attaques terroristes du fait qu'ils soient mal protégés''.
Face à tout cela, il va falloir s'atteler à identifier les faiblesses du dispositif actuel de la mission pour lui donner « sa robustesse et le rendre apte à prendre en charge les nouveaux défis sécuritaires et accompagner le processus de retour à la paix au Mali ».
Les décisions qui seront issues de cette réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays contributeurs de la MINUSMA seront soumises à la réunion du conseil de sécurité de l'ONU le 10 novembre prochain, indique-t-on.



KPM/DMM/ANP/Nov 2014

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