Au cours d’une rencontre dans la capitale nigérienne, mercredi 05 novembre, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays africains membres des forces opérationnelles de la Mission intégrée des Nations unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), ont exigé des autorités onusiennes de mettre à la disposition de leurs contingents des équipements militaires accrus, pour faire face à la montée jihadiste. Le point
Dans une déclaration dite "Déclaration de Niamey", publiée hier, les pays qui participent présentement à la force internationale de maintien de la paix au Nord du Mali estiment que leurs contingents sont très vulnérables face à la puissance de feu des troupes rebelles armées islamistes. Les ministres plénipotentiaires dépêchés à Niamey veulent qu’on restitue à leurs troupes plus de dignité en leur fournissant des équipements accrus aptes à prendre en charge les nouveaux défis sécuritaires de la région.
Le ministre d’Etat nigérien en charge des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, a indiqué qu’il est urgent d’agir avec célérité face à la gravité de la situation marquée par la recrudescence des attaques contre les contingents de la MINUSMA.
Bouter dehors les jihadistes
Le Sherpa de la diplomatie nigérienne a soutenu que la MINUSMA n’ait pas l’effectif nécessaire et ne dispose pas de forces de réaction rapide, ni d’équipements suffisants face à la dimension de la logistique de l’ennemi en pleine réorganisation de son dispositif. Depuis le début des interventions de la MINUSMA au Mali, on fait état de 33 casques bleus tués sur le théâtre des opérations. Ce raout intervient au lendemain des attaques meurtrières répétées dans la région de Ouallam (frontière du nord du Mali) qui a ôté la vie à une dizaine d’éléments des forces de défense nigériennes. Un peu avant l’escalade meurtrière de Ouallam, 9 soldats nigériens trouvaient la mort dans la région de Gao, un soldat sénégalais et un soldat français dans la région de Tombouctou.