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Situation politique : L’opposition continue d’acculer le régime du Président Issoufou Mahamadou
Publié le vendredi 7 novembre 2014   |  lagriffe-niger.com


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© Autre presse par DR
Situation politique : L’opposition continue d’acculer le régime du Président Issoufou Mahamadou


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Le samedi 1er novembre dernier, le président de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR), regroupant les partis politiques de l’opposition a adressé un long message à l’opinion, dans lequel il a dit beaucoup de choses qui ne sont pas de nature à plaire au régime du Président Issoufou Mahamadou.
Intervenue une dizaine de jours seulement après celle du chef de file de l’opposition Seïni Oumarou et de la publication, par la même opposition, d’un virulent mémorandum sur la situation générale du Niger, cette sortie de l’ancien Président de la République Mahamane Ousmane procède, visiblement, d’une nouvelle stratégie de l’opposition visant, à travers des déclarations, à ne donner aucun répit au régime du Président Issoufou.

Pour sans doute contourner les interdictions de manifestation dont elle est régulièrement victime de la part du pouvoir, l’opposition a apparemment changé de stratégie de lutte et semble avoir opté par le harcèlement à travers des déclarations. Ainsi, une dizaine de jours seulement après la sortie de son chef de file et le mémorandum qu’elle a publié sur la situation générale du Niger et distribué aux chancelleries basées à Niamey, c’est au tour du président de la coalition de ses partis politiques de livrer un message, le samedi 1er novembre dernier, dans lequel l’ancien Président de la République Mahamane Ousmane est encore revenu sur beaucoup de sujets dont l’évocation fâche visiblement le régime du Président Issoufou Mahamadou. Pour sans douter coller à l’actualité, le président de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR) a débuté son message avec les trois attaques terroristes survenues le jeudi 30 octobre 2014 dans le département de Ouallam et la situation du Burkina Faso. Par rapport aux attaques terroristes, Mahamane Ousmane a transmis les condoléances de l’opposition au Président de la République à la Gendarmerie Nationale, à la Garde Nationale du Niger, à la Police et aux familles des neuf (9) éléments des Forces de défense et de sécurité tués lors des attaques. Par la voix de son président, l’ARDR a exigé du Gouvernement «une enquête pour déterminer les conditions dans lesquelles se sont déroulés ces douloureux événements». S’agissant de la situation au Burkina Faso, Mahamane Ousmane a estimé qu’elle rapp elle «l’importance de l’écoute permanente des citoyens et la nécessité de la prise en compte opportune des légitimes besoins et aspirations profondes du peuple». Et le président de la coalition des partis politique de l’opposition d’aborder directement la situation sociopolitique et économique du Niger. Le président de l’ARDR a d’abord rappelé que «malgré les conditions dramatiques et rocambolesques, ayant caractérisé l’accession de Monsieur Issoufou Mahamadou à la Magistrature Suprême de notre pays », lui et ses amis ont fait «le choix d’une opposition responsable, en privilégiant les seuls intérêts de la Nation». Malheureusement, devait déplorer Mahamane Ousmane, depuis plus de trois ans que le Président Issoufou Mahamadou préside à ses destinées, «le Niger s’enfonce inexorablement dans l’abîme politique, économique et social et sans que le régime ne semble s’en soucier». Selon le président de l’ARDR, «au lieu de s’atteler à la réalisation de ce qu’il a annoncé comme étant son programme politique pour le bonheur de nos vaillantes populations, Monsieur Issoufou Mahamadou s’investit plutôt, au vu et au su de tout le monde, à poser, ou faire poser, ou inspirer, des actes qui sont prohibés par la Constitution ou par les Lois et Règlements en vigueur, créant ainsi des situations de prédominance de conflits sociaux, de conflits politiques et de conflits institutionnels inutiles». Entre autres, Mahamane Ousmane et ses amis de l’ARDR reprochent au régime du Président Issoufou Mahamadou de reposer sur des pratiques aussi négatives que le pouvoir personnel, l’esprit de clan, la discrimination, le népotisme, le favoritisme, l’enrichissement illicite et le trafic d’influence. Et comme pour dire que l’ARDR n’est pas la seule à accuser le pouvoir du Président Issoufou Mahamadou de fouler aux pieds la Constitution et les autres textes de la République, Mahamane Ousmane a rappelé les sorties de l’Association des constitutionnalistes du Niger (ACN) et du Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN) qui ont révélé plusieurs violations de la Constitution et des tentatives d’instrumentalisation de l’appareil judiciaire.

Remporter les prochaines élections à tout prix :
Selon le président de l’ARDR, le principal souci du Président Issoufou Mahamadou est de gagner à tout prix les futures élections, notamment les locales qui auront lieu en 2015 et les législatives et présidentielles qui seront organisées en 2016. «C’est pourquoi, sa principale stratégie consiste à comploter à travers des opérations de sape, mettant ainsi à mal, le vivre ensemble, l’unité nationale et la cohésion sociale, indispensables pour toute œuvre de développement», a précisé Mahamane Ousmane. Pour ce dernier, c’est cette obsession du Président Issoufou Mahamadou à remporter les prochaines élections expliquerait certaines pratiques comme le démantèlement des partis politiques ; l’incitation et l’entretien des factions dissidentes au sein des partis, au sein des syndicats et au sein des organisations de la société civile ; le verrouillage et l’instrumentalisation des institutions de la République ; la caporalisation des médias d’Etat et la mainmise sur certains médias privés ; et la production massive de fausses cartes d’identités, de faux actes de naissance et de faux passeports. Mahamane Ousmane a soutenu mordicus qu’à tous les niveaux du corps social, le Président Issoufou Mahamadou a créé la division entre les Nigériens. «Une telle attitude dans la gestion du pouvoir de la part du Chef de l’Etat, doit interpeller l’ensemble des forces démocratiques et républicaines. Se taire et ne pas agir face à cette dérive dictatoriale, est un acte de complicité tacite et une fuite de responsabilité», a-t-il affirmé. Pour Mahamane Ousmane, le moment est venu «d’extirper le mal, en disant non à la tentative de confiscation de la souveraineté du Peuple par monsieur Issoufou Mahamadou qui puise sa source d’inspiration dans la violation quasi-permanente des lois et règlements de la République et le banditisme au plus haut sommet de l’Etat».


Habibou Abdou

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