Décidé à en découdre avec certains membres de son bureau politique qui, contrairement au mot d’ordre du parti, ont choisi délibérément d’apporter leur soutien au président de la République Issoufou Mahamadou, le bureau politique national du MNSD-Nassara revient à la charge après l’annulation par le juge de sa décision d’exclure les Albadé Abouba et consorts.
Ainsi, après s’être réuni le 1er novembre dernier en session disciplinaire, le bureau politique national du MNSD-Nassara a décidé de la suspension pour un an, de 35 militants du parti pour violation des dispositions des textes du parti, notamment leur refus d’obtempérer à la décision du 12 août 2013 par laquelle le bureau politique a marqué son refus de participer au gouvernement d’union nationale, demandé par le président Issoufou Mahamadou.
Par cette nouvelle mesure prise à l’encontre de ses membres dont Albadé Abouba, Wassalké Boukari, Alma Oumarou, Ada Cheiffou, tous membres de l’actuel gouvernement, ainsi que le député Amadou Salifou et bien d’autres, le bureau politique national du MNSD-Nassara entame ainsi une nouvelle procédure qui conduirait à terme, l’exclusion définitive de tous les militants frappés par cette mesure qui prend d’ailleurs effet, selon un communiqué du parti, à compter du 1er novembre dernier.
En attendant certainement la réaction de membres suspendus du parti, les analystes politiques restent pessimistes quant au retour de la sérénité au sein du MNSD-Nassara qui, apprend-on, se prépare pour un congrès prévu pour se tenir en fin de ce mois.