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Le président de la République satisfait des conclusions du Sommet
Publié le samedi 8 novembre 2014   |  Agence Nigerienne de Presse


Cérémonie
© Présidence de CI par DR
Cérémonie de Clôture du Sommet extraordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la maladie à virus Ebola et sur la situation au Burkina Faso
Jeudi 06 novembre 2014. Accra (Ghana).


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Niamey- Le président de la République, Issoufou Mahamadou a regagné Niamey le vendredi dernier en provenance d’Accra (Ghana) où il a pris part à la Session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etas de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
A sa descente d’avion, il a été accueilli par le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Etrangère, Bazoum Mohamed. Cette session sur la maladie à virus Ebola s’est aussi penchée sur la situation politique actuelle du Burkina Faso.

Donnant ses impressions sur la rencontre au sommet, le président de la République, a indiqué que « c’est un plaisir quand les chefs d’Etat de la CEDEAO se retrouvent et arrêtent d’importantes décisions ». Sur la maladie à virus Ebola, Issoufou Mahamadou dira que les chefs d’Etat ont lancé un appel à la solidarité avec les pays victimes de cette pandémie et que des mesures importantes ont été prises au niveau de chaque pays, qui passent par la sensibilisation, la formation du personnel de santé, et des mesures de surveillance avec des équipements adéquats. Il a noté que les partenaires ont fait des avances pour donner des ressources aux pays qui sont fortement atteints,’’ et pense que « ces différentes mesures, une fois mises en œuvre, permettront de vaincre cette pandémie ».

Sur la situation politique au Burkina Faso, le chef de l’Etat a déclaré que la Communauté est prête à épauler ce pays à revenir à l’ordre constitutionnel normal. « Il a été prévu que la CEDEAO accompagne les forces vives de ce pays dans la mise en place d’une transition consensuelle, d’un organe de transition qui serait peut être un Conseil de transition avec un gouvernement de transition pour conduire ce pays vers les différentes élections transparentes » a-t-il souligné.

Les travaux ont débuté dans la matinée avec plusieurs interventions sur la pandémie du virus à Ebola qui sévit dans quelques pays de la Communauté.

Après l’allocution du président en exercice de la CEDEAO M. John Dramani MAHAMA, Président du Ghana, le président de la Commission de la CEDEAO Kadré Désiré Ouédrago s’est largement étendu sur les différentes actions menées par son institution dans le cadre de cette lutte. Ces actions vont des différentes rencontres sous régionales qui ont abouti à l’adoption d’un plan opérationnel régional qui a été discuté avec nos partenaires au développement à la réunion annuelle d’Abuja du 15 au 17 septembre 2014, à la solidarité sous régionale qui a pris forme. Au titre de cette solidarité sous régionale, le président de la Commission de la CEDEAO a rappelé que la Commission a décaissé un montant additionnel de 3 millions de Dollars Us. « Cette somme a été mise à la disposition de la Guinée, du Libéria, et de la Sierra Léone, en raison de 1 million par pays » devait-il préciser.

Notons la présence à cette rencontre du Représentant spécial du secrétaire Général de Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, le Représentant de la présidente de la Commission de l’Union Africaine, le Représentant du Président de la Commission de l’UEMOA, ainsi que les Représentants des Partenaires bilatéraux et multilatéraux, des partenaires techniques et des organisations Internationales. Tous les pays représentés ont pris la parole pour non seulement décliner les mesures individuelles prises par leurs gouvernement afin de vaincre ce virus, mais aussi donner leur point de vue sur ce que devrait être la stratégie et la contribution des partenaires. Un huis-clos a permis aux chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO d’adopter deux résolutions sur la lutte contre le virus à Ebola mais aussi sur la situation politique au Burkina Faso.

La résolution sur le virus de la maladie à Ebola, les chefs d’Etats ont réaffirmé leur ferme détermination à poursuivre dans la solidarité et la coordination, leurs efforts dans la lutte contre cette maladie. Pour assurer l’efficacité de tous les efforts déployés, la Conférence a désigné le Président de la République du Togo, SEM Faure Essozimna Gnassingbé pour endiguer l’épidémie. Après avoir entériné le Plan Régional Opérationnel Intégré de réponse au virus Ebola, les chefs d’Etat et de Gouvernement demandent aux Etats membres à élaborer et à appliquer de toute urgence, des lignes directrices sur le traitement et la gestion d’Ebola, conformément aux standards de l’OMS. La Conférence leur demande aussi de procéder au déploiement du personnel militaire et des moyens logistiques pour renforcer les capacités de réponse, appuyer le corps médical sur le terrain et participer à la construction des centres de traitement et d’isolement additionnels ainsi qu’à leur sécurisation .

Enfin, le sommet se félicite des contributions déjà versées au Fonds Régional de Solidarité de la CEDEAO pour la lutte contre Ebola par certains pays membres, notamment le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Sénégal et la Sierra Léone et invite tous les autres à honorer leurs engagements vis-à-vis dudit Fonds.

En direction de la Commission de la CEDEAO, les chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO réitèrent la nécessité de renforcer la coordination multisectorielle régionale dans la lutte contre l’épidémie et à prendre activement part aux différentes actions menées en appui aux efforts des Etats membres dans la planification et la mise en œuvre et la coordination de toutes les activités de la Mission d’Urgence Sanitaire des Nations Unies (UNMEER) et de l’Union Africaine dans la région. Les chefs d’Etats et de Gouvernement ont aussi demandé à la Commission de la CEDEAO d’appuyer les pays membres à mieux coordonner les actions médicales et humanitaires sur le terrain, de prendre les mesures idoines pour créer un centre de prévision et de contrôle des maladies infectieuses et de renforcer la recherche en santé en Afrique de l’Ouest et enfin, d’approfondir l’évaluation des conséquences économiques, sociales et culturelles de l’épidémie et de prendre toutes les dispositions nécessaire pour y apporter une réponse adéquate à moyen et long termes à travers une action résolue contre la pauvreté et l’ignorance et pour une croissance et développement durable.

En direction de la Communauté Internationale, tout en saluant l’adoption de la résolution 2177 des Nations Unies qui consacre sa volonté unanime de venir à bout de la maladie à virus Ebola, les chefs d’Etat de Gouvernement demandent entre autres à tous les partenaires qu’ils maintiennent le niveau de leur engagement et de leur appui à la région par le renforcement de leur appui budgétaire aux Etats membres affectés. Le sommet invite les partenaires concernés à accélérer les efforts visant à trouver des vaccins et une thérapie adéquate contre le virus et à soutenir la région pour le développement de ses capacités de recherche.

A propos du secteur des transports, le sommet lance un appel à toutes les compagnies aériennes et maritimes à continuer à opérer dans les pays affectés ou à y reprendre leurs activités relatives au transport des biens, des médicaments et des équipements à des fins sanitaires et humanitaires. Tout en chargeant le Président de la Commission à veiller à la mise en œuvre des décisions prises et de lui rendre compte régulièrement, les chefs d’Etat et de Gouvernements expriment leur profonde gratitude à SEM John Dramani Mahama, président de la République du Ghana, Président en exercice de la CEDEAO, au Gouvernement et au Peuple Ghanéen pour les excellentes dispositions prises afin d’assurer le succès de leur sommet.

Concernant la situation politique et sécuritaire au Burkina Faso, suite aux évènements intervenus dans ce pays le 30 octobre 2014, consécutifs au projet de révision de la constitution, les chefs d’Etat et de Gouvernements ont pris note du Mémorandum du Président de la Commission de la CEDEAO et des conclusions de la visite de leurs Excellences John Dramani Mahama du Ghana, Goodluck Ebele Jonathan du Nigéria et Macky Sall du Sénégal qui s’est déroulée le 05 novembre 2014 à Ouagadougou.

Ils ont réaffirmé leur engagement pour la préservation des institutions démocratiques et les principes de Convergence Constitutionnels et d’élections démocratiques tels que contenus dans le Protocole Additionnel de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance. La conférence a décidé de la mise en place d’un groupe de contact présidé par SEM Macky Sall, président de la République du Sénégal, appuyé par le président en Exercice de la Conférence SEM John Dramani Mahama à l’effet de faciliter le processus de transition, et instruit le Président de la Commission de la CEDEAO de nommer un envoyer spécial pour faciliter le processus de dialogue entre les parties prenantes.

Enfin, tout en lançant un appel à la Communauté internationale et aux partenaires afin qu’ils n’imposent pas de sanctions au Burkina Faso, compte tenu des efforts en cours au niveau de la région et qu’ils continuent à soutenir ce pays en cette période délicate, les chefs d’Etat et de Gouvernement décident de rester saisis de la situation au Burkina Faso et prendront d’autres décisions en tant que de besoin.

Notons que dans ce déplacement, le Président de la République est accompagné de M. Saidou Sidibé, Ministre, Directeur de Cabinet du Président de la République, de Mme Sani Mariama Moussa, Ministre Déléguée auprès du Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères , de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, Chargée de l’intégration Africaine et de Mme Dan Nana Aicha Danladi, Ambassadeur du Niger auprès de la République du Ghana.

AT/DMM/ANP/ Nov 2014

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