L’Alliance mondiale pour les médecines vétérinaires (GALVmed) a proposé samedi au pays africains de mettre en place des organes de contrôle afin de faire face à la contrefaçon de médicaments vétérinaires.
De tels organes permettraient de contrôler l’enregistrement et la qualité des médicaments qui sont importés ou fabriqués localement, a déclaré à Xinhua le directeur de la politique et des affaires extérieures de la GALVmed, Hamedd Nuru.
"Beaucoup de pays africains n’ont pas d’agences réglementaires", a fait remarquer M. Nuru.
Selon une étude effectuée conjointement par l’Organisation mondiale de la santé animale et la GALVmed en Afrique de l’Ouest il y a quatre ans, 67% des médicaments vétérinaires sont faux ou contrefaits.
"Dans certains cas, nous avons constaté que l’ingrédient actif était présent, mais la quantité est beaucoup moins que celle marquée sur l’emballage", a-t-il dit.
M. Nuru a déclaré que les organes réglementaires régionaux veilleront également à ce qu’un médicament enregistré dans un pays peut être utilisé en toute sécurité dans un autre pays.
Une législation forte peut garantir qu’il y ait des mesures punitives contre ceux qui sont impliqués dans le commerce des médicaments vétérinaires illicites, a-t-il dit.
Selon la GALVmed, les pertes économiques que le continent africain a subies chaque année sont estimées à des millions de dollars à cause de la prolifération des médicaments contrefaits ou de qualité inférieure.
"Ces pertes proviennent de la mort d’animaux due au traitement ou à la vaccination", a expliqué M. Nuru.