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Réunion sous régionale sur la réforme pénitentiaire dans les pays du Sahel
Publié le mercredi 12 novembre 2014   |  Agence Nigerienne de Presse


Marou
© Autre presse par DR
Marou Amadou, le ministre nigérien de la Justice
Marou Amadou, le ministre nigérien de la Justice


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NIAMEY - le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et porte parole du gouvernement Marou Amadou a présidé ce mardi à l’hôtel Gawèye de Niamey, la réunion sous régionale sur la réforme pénitentiaire dans les pays du Sahel.

Cette rencontre dont le thème s’intitule, ‘’la réforme pénitentiaire dans les Etats du Sahel’’, est organisée par l’Office des Nations Unies Contre la Drogue et le Crime (ONUDC), en collaboration avec le gouvernement du Niger, avec la contribution financière de la République d’Autriche.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre de la contribution de l’ONUDC à la Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel.

Outre la lutte contre la corruption, le terrorisme, la criminalité organisée, la réforme de la justice pénale, y compris pénitentiaire fait partie intégrante du mandat de l’ONUDC.

En ouvrant les travaux de cette réunion, le ministre de la Justice a indiqué que ces réformes visent à « répondre aux problèmes cruciaux de l’inadaptation du cadre institutionnel et des textes nationaux, à l’état préoccupant des infrastructures pénitentiaires sans oublier la problématique du statut et de la formation professionnelle du personnel pénitentiaire ».

Le tout, pour assurer aux détenus, « des conditions de détention humaines et favoriser leur insertion socioprofessionnelle afin de préparer leur retour dans la société et qu’ils pourront à nouveau servir avec loyauté » ajoutait le ministre de la Justice.

Marou Amadou a aussi rappelé la tenue des Etats Généraux de la Justice en novembre 2012, l’adoption de l’axe stratégique majeur, la gouvernance juridique et judiciaire du Programme de Développement Economique et Social 2012-2015 qui « ont permis au ministère de la Justice, avec le soutien des partenaires techniques et financiers, d’entreprendre un vaste chantier de réformes afin de réaliser avec succès ces objectifs ».

Le représentant résident de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr Pana Assimawé a annoncé que cette stratégie prévoit un ensemble complet et coordonné, « d’actions par les différentes entités des Nations Unies en vue de renforcer la bonne gouvernance, la sécurité et la situation humanitaire dans les Etats de la sous région ».

Il n’a pas manqué d’exprimer son appréciation envers l’ONUDC « pour l’entreprise de ces activités dans une perspective supranationale, dont un échange au niveau régional est particulièrement opportun, en vue d’échanger des points de vue sur les problèmes des établissements pénitentiaires ».

La conseillère régionale juridique principale pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Mme Veronic Wright a indiqué que « Une des principales causes, ainsi que les effets de la crise sahélienne est l'affaiblissement des institutions de l'Etat. Le manque d'investissement dans le secteur judiciaire, l'ingérence politique dans l'administration de la justice, les nominations irrégulières et la révocation des juges et autres officiers de justice, y compris les responsables de la prison, la corruption, etc., ont progressivement réduit l'efficacité du secteur à rendre justice ».

« Une réforme efficace du système de justice pénale doit nécessairement impliquer la réforme du système pénitentiaire. Cette réforme doit viser à fournir un système d'incarcération plus humaine », a-t-elle ajouté.

« Par conséquent, dans notre domaine, qui consiste à aider les pays à prévenir et à combattre le crime, l'ONUDC aide les pays à avoir des systèmes de justice pénale qui répondent aux besoins de leurs citoyens. L'approche de l'ONUDC est d'avoir une approche exhaustive de cette réforme, couvrant toute la chaîne de la justice pénale, y compris le système pénitentiaire » a enfin annoncé Mme Wright.

Ces assises qui dureront du 11 au 13 novembre 2014, ont eu la participation du Tchad, de la Centre Afrique, du Sénégal, du Niger, de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso et de l’Algérie.

SML/DMM/ANP/Nov 2014

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