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Maradi : Une affaire de traite d’êtres humains mise à jour à Maradi
Publié le mercredi 10 juillet 2013   |  ORTN et ONEP


Maradi:
© Autre presse par DR
Maradi: Le paradoxe de l’opulence !


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Le jeudi 4 juillet dernier, le Procureur de la République au niveau du tribunal de grande instance de Maradi, M. Chaibou Moussa, a animé, un point de presse, relativement à une ténébreuse affaire de traitre des êtres humains, nous apprend la télévision nationale.

Cette affaire qui, selon le Procureur Chaibou Moussa, est liée à la traite des êtres humains, a commencé avec la mise à la disposition du commissariat spécial de la police de la localité frontalière de Dan Issa, par des autorités du Nigéria, d'une vieille femme de 70 ans qui avait avec elle 13 jeunes filles dont l'âge varie de 6 à 14 ans.

Interpellée, la vieille femme a expliqué en ce qui concerne la provenance de ces filles ainsi que leur destination que celles-ci sont de Matameye dans la région de Zinder, et que c'est avec le consentement de leurs parents qu'elle les a prises pour les amener à Abuja au Nigeria, pour les placer dans des familles pour servir de travailleurs domestiques, à l'approche du Ramadan.

« Dès que nous avons reçu l'information nous avons tout naturellement informé notre hiérarchie, et sans désemparer, nous avons ouvert une enquête au niveau de la direction régionale de la police nationale, parce que, nous estimons qu'il y a à ce niveau des indices graves et concordants de traite des êtres humains », a expliqué le procureur de la République. En effet, il semble que ces enfants vont travailler pour que les parents bénéficient des retombées.

Actuellement l'affaire est en instruction au niveau de la section judicaire de la direction régionale de la police nationale. Des auditions ont été effectuées, et seulement après, les concernés ont été déférés au niveau du parquet du tribunal de Maradi.

Concernant les filles mineures dont l'âge est compris entre 6 et 14 ans, qui sont touchées par cette affaire, le Procureur de la République a indiqué qu'en marge de la procédure qui est engagée, des dispositions ont été prises pour les sécuriser.

Dans ce sens l'appui et le concours de la direction régionale de la protection de l'enfant, d'ONG, et autres partenaires notamment EPAD Niger, qui œuvrent dans le domaine de la protection de l'enfant, ont été sollicités pour que les enfants ne restent pas dans les locaux de la police, le temps que l'enquête soit terminée.

Les mesures ainsi prises visent à nourrir les enfants, à les mettre dans toutes les conditions conformes à leur statut de mineurs, de vulnérables. Au terme de la procédure, des dispositions seront prises pour que ces enfants soient reconduits chez eux, a assuré le procureur de la République, qui a également souhaité que la population soit suffisamment sensibilisée sur les graves dangers que comportent certaines pratiques qui touchent aux droits des enfants.

Rappelons qu’en 2009, le Niger, l’Erythrée, la Mauritanie, le Swaziland, le Tchad et le Zimbabwe ont rejoignent le Soudan sur la liste noire des Etats-Unis sur le trafic d’êtres humains. Dans le rapport annuel 2009 du département d’Etat américain, 52 pays sont pointés du doigt par Washington contre 40 en 2008. Une augmentation qui s’inscrit dans le cadre du nouvel axe de la politique étrangère américaine, souhaité par le président Barack Obama. Cette politique qui consiste à mettre un terme au marché mondial d’être humains est une priorité pour les Etats-Unis.

En pleine crise économique mondiale, le trafic d’êtres humains risque de s’intensifier. Et il reste fort à parier que d’autres pays, d’ici à 2020, viennent noircir la liste américaine.

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