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Hama Amadou à la une des pamphlets hypocrites
Publié le jeudi 11 juillet 2013   |  Le Canard Déchainé


L’ex-premier
© aNiamey.com par Moussa Sogodogo
L’ex-premier ministre malien Modibo Sidibé, en tournée dans la sous-région, reçu en audience, par SEM Hama Amadou, président de l`assemblée nationale du Niger
Vendredi 12 avril 2013. Niamey (Niger). Modibo Sidibe en visite photo: SEM Hama Amadou, président de l`assemblée nationale du Niger


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S’il y a un pays où les rumeurs et les apparences font loi, c’est après avoir cité le Niger qu’on le trouvera. Paisible terre d’humbles citoyens à l’abri des turpitudes contemporaines, le Niger a su pendant une longue période préservé la quiétude au sein de son peuple au point où il est devenu une référence, un pays de prédilection pour la cohésion sociale et l’unité nationale.

Voilà une réalité qui crève les yeux, une réalité qui, malheureusement, est en train d’être remise en cause, tant de l’intérieur que de l’extérieur, par des individus aux desseins machiavéliques.



De quoi s’agit-il en vérité ? De cette propension à vouloir coûte que coûte voir s’effondrer les fondements d’une paix et d’une stabilité institutionnelle durables au Niger. On s’attaque aux hommes politiques, on distille des rumeurs folles, on s’accroche aux apparences ou à des illusions nourries par des analyses tronquées savamment concoctées sur la base de ce que l’on veut que les choses soient. On n’a jamais présent à l’esprit que celui qui est aux commandes nourrit lui aussi les ambitions de parachever au moins ce qu’il a commencé. Par conséquent, saurait-il efficacement remplir les devoirs pour lesquelles il a été désigné ou nommé si parallèlement à son cahier de charges il doit pourvoir aux sollicitations intempestives et démesurées de ses détracteurs ? Arriverons- nous un jour à comprendre et à accepter que les joutes politiques doivent s’estomper avec la fin des échéances électorales pour reprendre à la veille des prochaines ? Certes, il faut garder une certaine présence sur la scène politique même si on est à l’opposition. Encore faudrait- il que lorsqu’on se manifeste, que cela soit par des sorties vertueuses et orthodoxes, non pas par des actes sournois ou des intrigues qui nuisent à la nation.

On le sait aujourd’hui depuis les années 1990 que notre pays a fait l’expérience des processus démocratiques court-circuités par des remous institutionnels découlant des complots et autres intrigues ourdies par l’opposition et les partisans de l’éternel recommencement. Cette attitude qui semble ancrée dans nos moeurs politiques serait-elle en train d’être préparée ? Nul doute que les guéguerres que les uns et les autres attisent principalement entre les partis ténors de la majorité, à savoir le PNDS et LUMANA, n’augurent absolument rien de bon pour l’avenir du pays. Et, chose curieuse, on semble accabler le président du LUMANA, on cherche coûte que coûte à le mettre dos au mur pour qu’il disjointe et jette l’éponge. Car, vraisemblablement, la stabilité du régime de la 7ème République est aujourd’hui entre les mains. C’est dire que, pour ceux qui pensent que tout le combat de l’homme est d’arriver un jour au pouvoir, ils font preuve d’une certaine naïveté sans commune mesure. On se demandera d’abord qu’elle est la première et l’ultime ambition d’un homme politique qui met en place une formation politique ? Certes, on a chez nous des partis politiques sur mesure, mis en place par des hommes sans aucune conviction. Cependant, pour tout parti politique qui se veut crédible comme le LUMANA, l’ultime combat reste l’acquisition du pouvoir. Que les uns et les autres se détrompent ; en politique, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. L’autre réalité reste qu’à plusieurs reprises, à plusieurs étapes de la vie de notre pays, Hama Amadou a été au centre des affaires, il a détenu l’essentiel de l’autorité et de la stabilité institutionnel. Comme aujourd’hui, Hama Amadou a constitué l’épicentre du pouvoir en place. Alors, ne pensezvous pas, comme la situation dans laquelle il se trouve aujourd’hui, que cet homme a déjà conduit à la destinée du Niger ? Rien que la période des huit années passées à la primature du pays est là pour le témoigner.

S’il vous plaît, ayons pitié de ce pays. Nous avons vu tous les acteurs politiques à l’oeuvre dans ce pays et, il est tout simplement difficile d’avoir les chances d’une équipe comme celle que nous avons aujourd’hui. Le problème, le grand obstacle qui empêche à l’eau de couler est le choix des hommes et la suspicion qui mine les acteurs dans leurs actes. En effet, force est de reconnaître aujourd’hui que le premier choix opéré sur les hommes devant conduire à la destinée de ce pays est archi nul. Ce n’est nullement les seuls ministres qui sont indexés. Mais toute l’armada des cadres de commandement, des directeurs et autres cadres à plusieurs niveaux de responsabilité. L’on comprend que ce premier choix a été motivé par plusieurs facteurs dont le PAC et l’effet de récompense. On doit donc se résoudre à comprendre et à admettre qu’après deux années et demie, le pacte est rempli et que ces gens doivent foutre le camp pour laisser la place aux vrais acteurs choisis sur la base de la seule règle de compétence. Et, Dieu merci, au LUMANA tout comme au PNDS, ce genre de cadres ne font pas défaut. A eux, il faut ajouter ceux des partis alliés ou sympathisants. A ceux-là, il faut aussi ajouter les cadres techniques et les technocrates de l’opposition qui doivent normalement y être associés en faisant fi des calculs claniques et partisans. Ouvrez bien les yeux et vous verrez que notre pays ne doit logiquement pas souffrir de léthargie dans la conduite et dans l’encadrement de ses services. On donc pas besoin de nous casser les tympans avec cette idée saugrenue d’un gouvernement d’union nationale. Est des hommes politiques de l’opposition dont le pouvoir a besoin ? Assurément non. Le pays a besoin de cadres et, qu’ils soient de l’opposition tout comme de l’alliance au pouvoir, il faut les dénicher et composer avec. Pour cela, il faudrait tout d’abord qu’au sein de l’alliance même que les gens puissent accorder leur violon. Il faut pour cela, aussi, que les uns et les autres comprennent et acceptent qu’un seul homme, fût- il de la trappe de Hama Amadou, ne saurait hypothéquer le destin de tout un peuple. Si les choses ne tournent pas rondement, il y va de la responsabilité de tous, de tous ceux qui ont une main dans la gestion des affaires. Epargnons le président du LUMANA de certaines attaques qui apparemment sont sans fondement.

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