Les partis politiques membres de la majorité présidentielle, regroupés au sein de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) ont rendu public aujourd'hui au siège de l'Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le Progrès ANDP-Zaman Lahiya, une déclaration relativement à la situation sociopolitique et sécuritaire de notre pays. Dans cette déclaration lue par M. Saibou Moussa Kassey, la MRN déplore et condamne la barbarie des terroristes et apporte son ferme soutien au Président de la République, au Premier ministre et au gouvernement, tout en les encourageant à persévérer dans la réalisation du programme de renaissance.
En ce qui concerne la situation sécuritaire, les partis membres de la majorité présidentielle constate avec amertume la recrudescence de l'insécurité dans la zone Nord-ouest du pays du fait d'agressions perpétrées par des terroristes en provenance du Mali. Aussi, devant la lâche agression survenue à Ouallam et Mangaizé ayant coûté la vie à 9 membres des Forces de Défense et de Sécurité et à 2 civils, la majorité présidentielle joint sa voix à celle de tout le peuple nigérien pour déplorer et condamner avec la dernière énergie cette barbarie et présente ses condoléances les plus attristées à leurs familles respectives. selon la MRN, ces événements douloureux sont loin d'entamer leur moral et leur détermination à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes. Mieux, a dit, M. Saibou Moussa Kassey la majorité présidentielle est consciente de tous les efforts déployés par le gouvernement pour sécuriser et protéger les nigériens sur toute l'étendue du territoire national, et apporte son soutien et ses encouragements aux Forces de Défense et de Sécurité dans leur œuvre de défense et de sécurisation des populations, réalisée souvent au péril de leur vie.
Sur la situation politique, la MRN a indiqué qu'elle a été dominée ces derniers temps par les actions entreprises par l'ARDR, toutes visant à discréditer le régime sur le thème de l'organisation des élections de l'année 2016. « Ce débat fait par anticipation et sur un mode forcément absurde, révèle les intentions secrètes d'une opposition totalement en désarroi. Il n'y a rien de surprenant dans cette situation quand on sait que certains responsables de cette opposition étaient, il n'y a pas longtemps, confortablement à la tête de l'Etat jouissant d'importants avantages et de privilèges qu'ils s'étaient royalement octroyés. C'était aussi, parce qu'ils voulaient avoir tout le pouvoir à eux seuls, qu'ils avaient entrepris les manœuvres dont l'échec les a conduits dans leur purgatoire actuel. Certains parmi eux auraient pu, à la faveur de la proposition faite en son temps par le Président de la République de mettre en place un gouvernement d'union nationale, être également à la tête de l'Etat. Ils avaient dédaigneusement refusé l'offre, pensant en finir au plus vite avec le régime et s'y substituer », a-t-il souligné.
Au demeurant, selon la MRN, leurs agissements de ces dernières semaines sont tous marqués par leur aigreur et la rage de ceux qui ont tout perdu lorsqu'ils pensaient tout avoir. Du coup, plutôt que de parler de la réalité d'aujourd'hui et d'apprécier le bilan de l'action du Président de la République, l'ARDR n'a de cesse de disserter sur les prochaines élections, laissant poindre des menaces que rien ne saurait ni expliquer, ni encore moins, justifier.
En effet insiste M. Saibou Moussa Kassey, les élections étant de par la constitution du Niger, l'affaire d'organes autonomes, fonctionnant sur le mode du consensus, l'opposition est totalement impliquée dans la mise en place et le travail du comité du fichier électoral biométrique ainsi que de la CENI. Ces structures, note la déclaration, fonctionnent harmonieusement avec la pleine implication des partis membres de l'opposition et leur travail avance conformément à leur agenda.
Aussi, sur la question de la qualité des élections, la MRN indique que « notre pays a une tradition avérée que nous la majorité présidentielle, mettons un point d'honneur à perpétuer et à améliorer en l'occurrence. Dès lors, les accusations de l'opposition selon lesquelles le Président de la République se propose de se faire élire à la faveur d'un passage en force, en plus d'être fantaisistes, révèlent la mauvaise foi légendaire des principaux animateurs de cette opposition. C'est dans cette même logique de la mauvaise foi et des calculs mesquins qu'il faut comprendre les attaques en règle formulées contre les institutions de la République, à savoir la Justice, la Cour constitutionnelle, le Conseil Supérieur de la Communication ainsi que la campagne de dénigrement orchestrée par l'ARDR sur le thème de la corruption du régime», a souligné la MRN.
A ce sujet a dit, M. Saibou Moussa Kassey, c'est le voleur qui crie au voleur! Pour la MRN les responsables de l'ARDR se comportent, en effet, comme s'ils sont inconnus des nigériens, eux qui les ont pourtant dirigés plusieurs décennies durant et qui ne peuvent aujourd'hui se prévaloir de la moindre réalisation comme étant la preuve physique de leur passage à la tête de l'Etat. « Nous comprenons, par conséquent, leurs mesquineries inspirées par leur jalousie si vile, eux qui savent que le Président Issoufou laissera des traces indélébiles taillées dans le béton, à travers les routes, les ponts, les échangeurs, les amphithéâtres, les salles de classes, les usines, les centrales électriques puissantes et même le chemin de fer. Nous comprenons par conséquent, la haine et le désarroi des hommes qui, en plusieurs décennies, n'ont rien fait et auront en 2016 à se mesurer à un homme ayant à son actif, en moins de 4 ans, tant de réalisations. Ce sont toujours les mêmes motivations qui expliquent la campagne mensongère de l'ARDR sur le thème de notre endettement prétendument excessif. Notre pays a un des taux d'endettement des pays membres de l'UEMOA le plus faible. Là où certains pays ont atteint le seuil toléré par le FMI de 70% de leur PIB, le Niger n'en est qu'à35%, dont presque le tiers est dû au prêt contracté à des conditions très défavorables en 2009 par leur régime, auprès d'une banque chinoise pour le financement de la raffinerie de Zinder. Notre gouvernement est en train de discuter avec les autorités chinoises pour réviser à la baisse le taux de cet emprunt, ce qui va ramener notre taux global d'endettement à un niveau plus bas », a ajouté M. Saibou Moussa Kassey.
Dès lors, poursuit-il, « nous comprenons aisément le malaise de l'Opposition au sujet des emprunts que contracte le gouvernement. Elle a conscience que les grands investissements réalisés au moyen de cet argent donnent leur relief matériel aux engagements du Président de la République. Elle aurait voulu que, comme du temps où elle était au pouvoir, nous ne réalisions pas d'investissements significatifs et lui donner ainsi l'occasion de nous discréditer à l'heure du bilan. Eh bien, qu'elle se tranquillise, notre pays est loin d'être surendetté et le Président Issoufou augmentera le nombre de ses chantiers avec le soutien de nos partenaires financiers. En effet, nous restons convaincus que ce ne seront pas les mensonges de l'ARDR, dont certains des dirigeants ont maille à partir avec la justice pour des affaires de droit commun et qui veulent se faire passer pour des personnes persécutées en vertu de leur engagement politique, qui vont faire changer leur opinion aux amis du Niger quant à leur appréciation de la qualité de la gouvernance à l'œuvre sous la Renaissance » a-t-il déclaré.
M. Saibou Moussa Kassey a en outre dit que, l'opposition les accuse aussi de diviser les partis qui la composent. Il a ajouté que ce faisant, elle pense se prévaloir de ses propres turpitudes. En effet, a-t-il poursuivi, si des partis de l'ARDR connaissent des dissensions en leur sein, cela remonte à 2010 pour certains et pour d'autres cela est le fait d'une gouvernance calamiteuse de leurs propres dirigeants.
Sur la situation sociale, la majorité présidentielle se félicite du bon déroulement de la rentrée scolaire ainsi que des diligentes dispositions prises par le gouvernement à cet effet. Cependant, la majorité présidentielle constate ces derniers temps un regain de revendications des partenaires sociaux. A cet effet, les partis de la majorité présidentielle lancent un appel à l'endroit du gouvernement et de tous les acteurs sociaux pour privilégier le dialogue afin de préserver les acquis sociaux.