Les autorités de la ville de Niamey n’ont pas attendu longtemps pour prendre des sanctions à l’endroit des agents de la police municipale après les échauffourées qu’ils ont provoquées mardi lors de leur affrontement avec la police.
Ainsi, par arrêté 0097/M/PCVN/SG/DGR/DRH du 11 Novembre 2014, 204 agents de la police municipale ont été radiés de leur fonction pour faute grave. Les motifs invoqués par les autorités de la ville de Niamey sont assez sérieux : rébellion à l’autorité municipale, interruption du service public et destruction de biens publics.
Cette décision fait suite aux évènements de mardi dernier au cours desquels les agents de la police municipale se sont affrontés avec les éléments de la police nationale. L’affrontement entre les deux corps en pleine journée et qui a duré plusieurs heures s’est traduit par plusieurs blessés et des dégâts matériels importants.
Les agents municipaux observaient une grève lorsque les autorités ont jugé utile de faire appel aux éléments de la police nationale pour assurer le service. Ce qui n’a pas été du goût des agents de la police municipale qui ont tenté de déloger les policiers des abords de l’hôtel de ville.
Parallèlement, 38 personnes ont été interpellées à la suite de ce mouvement d’humeur et certains dirigeants du syndicat des agents de la police municipale se trouvent en garde à vue au niveau de la Police judiciaire.
Il convient de noter que le corps de la police municipale qui a fait dernièrement son apparition au niveau de certaines grandes villes du pays ne dispose pas encore d’un statut légal.