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Niger/Affaire du trafic des bébés, plusieurs autorités mêlées
Publié le dimanche 16 novembre 2014   |  afriquinfos.com


Bébés
© AFP par BOUREIMA HAMA
Bébés nés à la maternité de Niamey
NIGER, Niamey : Babies are seen in incubators at the maternity of Niamey on April 24, 2014. Niger`s government and humanitarians fight against the very high maternal mortality in Niger, a poor country with the highest fertility in the world.


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L’affaire de trafic de bébés au Niger est toujours en cours. Affaire qui a déjà conduit une vingtaine de personnes présumées impliquées dans ce trafic en prison, parmi lesquelles des personnalités politiques. Et depuis la liste ne cesse de s’agrandir.

La dernière arrestation en date est celle de l’épouse de l’ancien Haut Commandant de la Garde Nationale, remplacé à la tête de ce corps, il y a de cela quelques semaines. Elle rejoint ainsi d’autres femmes arrêtées dans la même affaire et gardées à la prison civile de Kollo. Un mandat d’arrêt à l’échelle nationale a également été émis à l’encontre du président de l’Assemblée nationale du Niger, M. Hama Amadou, présumé complice dans l’affaire de bébés importés du Nigéria. Le président parlementaire avait précipitamment quitté le Niger, le 27 août dernier, pour se refugier au Burkina Faso puis en France pour des “raisons de sécurité” selon lui.

Ses pairs venaient de lever son immunité pour autoriser son audition devant le juge dans cette affaire de trafique présumé de bébés, pour laquelle une des ses épouses, le ministre d’Etat nigérien de l’Agriculture, M. Abdou Labo, et plusieurs autres couples sont déjà en prison.

Pour l’avocat de Hama Amadou, M. Souley Oumarou, ce mandat d’ arrêt émis par le doyen des juges a un seul but de destituer Hama Amadou de la présidence de l’Assemblée nationale.Il est reproché à Hama Amadou et toutes les autres personnalités incarcérées, diverses infractions allant de la ” supposition d’enfant”, au “faux et usage de faux” et aux ” déclarations mensongères”.

Selon le code pénal nigérien l’infraction de “supposition d’enfants” est passible de 2 à 8 ans de prison et celle de “faux et usage de faux et déclarations mensongères” d’une peine maximale de 10 ans ferme.

M. Amadou, principal opposant du chef de l’Etat Mahamadou Issoufou, a toujours clamé que les poursuites lancées contre lui sont politiques, le pouvoir cherchant selon lui à l’écarter avant la présidentielle de 2016.

Larissa AGBENOU

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