NIAMEY - La ministre de l’Enseignement primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Instruction civique du Niger a été interpellée, samedi 15 novembre au Parlement, sur l’achat d’un manuel scolaire d’instruction civique et morale à l’école.
Selon l’auteur de l’interpellation, le député Me Mossi Boubacar (Opposition) qui s’est appuyé sur l’article d’un journal de la place, l’ouvrage, destiné aux élèves des classes des cours moyens 1ère et 2ème année, édité pour la première fois en 2009 et réédité en 2014 par la maison d’édition Ali Sékou (appartenant au mari de la ministre), a été vendu à l’Etat nigérien.
Selon le député, cet état de fait a créé un conflit d’intérêt. Aussi, voulait-il savoir si les manuels ont été effectivement vendus à l’Etat du Niger et suivant quelle procédure d’acquisition.
En réponses, la ministre Ali Mariama Elhadj Ibrahim a d’abord fait observer que ce dossier, qui fait état d’une acquisition frauduleuse de livres pour 500 millions de francs CFA, est pendant devant les tribunaux et que le journal en question a eu un droit de réponse du responsable des marchés publics. Toutefois, a-t-elle informé les députés, aucun marché d’une telle nature n’a été inscrit sur le plan prévisionnel du ministère.
Cependant, a fait savoir la ministre en charge de l’Enseignement Primaire, un marché de 265 millions F CFA est prévu pour l’année 2014 et devait servir à acheter des outils pédagogiques d’instruction civique.
Selon elle, c’est un autre éditeur qui a commandité l’article pour créer la polémique. Mais pour le député Me Mossi Boubacar, l’édition 2014 dudit manuel est frauduleuse en ce qu’elle ne répond pas à plusieurs règles d’édition.
KPM/DMM/ANP/Novembre 2014