Au terme de la visite qu’il a effectuée, ce matin, sur le site de construction du chemin de fer, le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini, a abordé la question qui fait encore jaser certains de nos compatriotes, en l’occurrence celle de savoir si le train sifflera oui ou non, le 18 décembre 2014, à Dosso. Là-dessus, le Premier ministre a été assez clair.
Il a expliqué que l’évocation de la date du 18 décembre 2014, en relation avec l’avancement des travaux de construction du chemin de fer, n’était autre qu’un vœu émis par le Président de la République de voir les rails arriver à Dosso avant la célébration de la fête du 18 décembre dans cette ville. Mais, a dit le Chef du gouvernement, «l’homme propose, Dieu dispose».
Il faut dire qu’au départ, ce vœu était bien parti pour être exaucé. Hélas, certaines contingences d’ordre purement technique sont venues retarder l’état d’avancement des travaux. Quoi qu’il en soit, point n’est besoin de persister à vouloir recentrer le débat sur la réalisation du chemin de fer Niamey-Dosso-Parakou, sur l’angle du temporel. Ce qui est important, et dont tous les Nigériens doivent se réjouir, c’est que ce chemin de fer, le Président Issoufou Mahamadou s’est engagé à le réaliser, et que cette promesse est entrain d’être tenue.
Les travaux avancent sûrement, et ceux de nos compatriotes qui savent observer et apprécier les bonnes œuvres (et ils sont nombreux !), eux s’en réjouissent. Car, ce vieux rêve du chemin de fer Niamey-Parakou, longtemps resté en souffrance et même sur le point d’être relégué aux oubliettes, est aujourd’hui entrain de prendre forme, kilomètre après kilomètre.
Ce qui mérite d’être retenu, c’est qu’en décidant d’intégrer notre pays dans la boucle ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan, les autorités sont plus motivées par la volonté d’offrir aux populations nigériennes l’occasion de pouvoir enfin goûter aux énormes avantages que présentent les rails et le train, en termes d’opportunités économiques et de facilités de déplacement, que par le souci de gagner une course contre la montre.
Et le Président Issoufou Mahamadou l’a dit lors de la cérémonie officielle de lancement des travaux de pose des rails de ce chemin de fer. En effet, disait-il, cette cérémonie est »un évènement historique majeur parce qu’elle symbolise le début de la réalisation d’un rêve, celui de voir notre pays, si fortement enclavé, relié à la mer par le chemin de fer dont l’aventure, démarrée au début du 20ème siècle dans notre sous région, a été interrompue, pour ce qui concerne le tronçon Dahomey-Niger, en 1936, il y a de cela 78 ans, à Parakou, dans l’actuel Bénin ».
Pour le chemin de fer, tout comme pour les innombrables infrastructures en cours de réalisation, il est bon que chacun comprenne que la marche vers le progrès est une œuvre de longue haleine. En définitive, sur cette question relative à la construction du chemin de fer, ce qui compte et qui mérite d’être noté et salué, c’est la détermination de nos plus hautes autorités à nous gratifier, en l’espace d’un mandat, de toutes ces infrastructures érigées ici et là dans le pays.
Ajoutés aux échangeurs qui viendront assurer la fluidité de la circulation dans la ville de Niamey, ces rails constitueront au finish un moyen de transport approprié qui nous permettra d’écouler nos biens et nos marchandises à moindres frais et, pourquoi pas, de boucler le tour de l’Afrique de l’Ouest dans le confort et la sécurité. Et quand s’étendra sur fond de bitume la route transsaharienne Arlit-Assamaka, un autre vieux projet en voie de concrétisation, dont le Président de la République procédera au lancement des travaux, dès demain jeudi, à Arlit, alors le Niger rompra définitivement avec le mot enclavement qui a si gravement entravé notre développement.
Alors, trêve de spéculations inutiles, soutenons, saluons et célébrons cette volonté farouche du Président Issoufou Mahamadou de doter le Niger d’infrastructures durables et porteuses d’espoir pour propulser la locomotive du développement.